Le président américain Barack Obama a minimisé vendredi la menace posée par les militants islamistes qui font des avancées éclair en Irak, en expliquant que les Etats-Unis faisaient l'objet d'une "menace sérieuse" depuis le début de sa présidence.
Dans une interview avec l'émission de la chaîne ABC "Good Morning America", le président a répondu à une question sur la menace présentée par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), son ancien ambassadeur en Irak Ryan Crocker ayant alerté que le groupe qui s'est séparé d'al-Qaïda serait prochainement "en chemin (vers les Etats-Unis)" car il réunit 2.000 combattants détenteurs de passeports occidentaux.
"Je pense que avons fait face à des menaces sérieuses pendant toute ma présidence", a tempéré M. Obama. "Et nous avons fait face à des menaces sérieuses antérieures au 11 septembre (2001) de la part de ceux qui épousent cette idéologie".
Il a néanmoins admis que le groupe montait en puissance après avoir mis la main sur d'avantage d'armes et d'argent liquide lors de son avancée rapide dans le nord et l'est de l'Irak au cours des trois dernières semaines.
"Ils se sont renforcés à certains endroits, mais nous sommes également devenus bien meilleurs pour nous protéger", a-t-il affirmé.
L'administration Obama a prévu d'envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires en Irak, en plus de l'intensification de la surveillance et de la collecte de renseignements dans le pays, mais a décidé de ne pas procéder à des frappes sur des cibles de l'EIIL, comme le Premier ministre irakien Nuri al-Maliki l'avait demandé.
L'administration Obama a demandé jeudi au Congrès de débloquer 500 millions de dollars pour entraîner et équiper des membres approuvés de l'opposition syrienne, les combattants de l'EIIL étant actifs à la fois en Irak et en Syrie.