L'escalade des tensions entre Israël et les activistes de Gaza dirigés par le Hamas fait de l'ombre aux efforts entrepris pour obtenir un cessez-le-feu qui permettrait de mettre un terme aux frappes israéliennes intensives sur la bande de Gaza.
D'après des sources médicales palestiniennes, 98 Palestiniens ont été tués et plus de 600 ont été blessés depuis le début de l'offensive israélienne "Operation Protective Edge" mardi.
Après une nouvelle série de frappes aériennes vendredi matin, les sources médicales palestiniennes ont rapporté que quatre personnes avaient été tuées et 15 autres grièvement blessées pendant qu'elles dormaient à leurs domiciles qui ont été pris pour cibles dans la ville de Rafah (sud).
L'armée israélienne a annoncé jeudi soir que ses chasseurs avaient frappé 320 cibles dans la bande de Gaza au cours des 24 heures précédentes, dont 220 sites de lancement de roquettes, 58 sites soupçonnés d'abriter des caches d'armes dans des tunnels et 46 repaires de groupes rebelles.
D'après Israel Radio, l'armée israélienne a menacé d'intensifier ses frappes aériennes sur la bande de Gaza dans les prochains jours pour épuiser les combattants et le mouvement du Hamas avant de lancer une opération au sol de grande envergure dans la bande de Gaza.
La radio a cité le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a affirmé qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n'était pas envisagé à l'heure actuelle. Les officiels du Hamas ont averti que le Hamas n'était pas non plus intéressé par un cessez-le-feu.
Mushir al-Masri, un haut responsable du Hamas à Gaza, a indiqué dans un communiqué que la situation restait tendue avec Israël à l'heure actuelle et que l'Etat hébreu cherchait une victoire en tuant des enfants et en détruisant des maisons.
Abu Obeida, le porte-parole des Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, a averti à la télévision que son groupe et d'autres militants n'avaient employé jusqu'à présent qu'une infime partie de leurs aptitudes militaires.
"Nous n'avons pas déclenché la guerre et nous n'avons pas commencé l'agression et les menaces, c'est l'ennemi Israël qui a fait tout ça, mais puisque l'ennemi veut la guerre, la décision à prendre pour y mettre fin, pour déterminer la forme qu'elle va prendre et ses conditions, n'a pas encore été prise", a expliqué Abu Obeida, avant d'ajouter que le Hamas et d'autres militants de la bande de Gaza se sont préparés pour un combat armé de longue haleine.
En parallèle, le président palestinien Mahmoud Abbas a révélé jeudi que les efforts entrepris par l'Egypte pour mettre un terme à l'escalade des tensions dans la bande de Gaza et parvenir à un retour au calme avaient "échoué jusqu'ici", avant d'ajouter que "nous ne voulons pas qu'un parti quel qu'il soit impose ses propres conditions, mais nous voulons mettre un terme aux effusions de sang à Gaza".
M. Abbas a également indiqué qu'il avait entrepris de contacter les Etats-Unis, le Qatar, la Turquie et l'Egypte dans l'espoir de parvenir à un retour au calme dans la bande de Gaza et d'éviter une éventuelle opération au sol de l'armée israélienne.