La Corée du Sud a laissé entendre qu'elle allait assouplir les sanctions dites du 24 mai à l'encontre de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) qui portent sur l'aide humanitaire.
Le porte-parole du ministère de l'Unification Kim Eui-do a déclaré lors d'un point de presse vendredi qu'il était au courant de la réaction de la présidente sud-coréenne President Park Geun-hye à la requête émanant du principal parti d'opposition concernant la levée des sanctions.
M. Kim a indiqué que Séoul n'envisageait pas de lever les sanctions actuellement, mais que les propos des Mme Park suggèrent qu'il pourrait y avoir un assouplissement des sanctions.
Le député Park Young-sun, chef du principal parti d'opposition, Nouvelle alliance politique pour la démocratie, a rencontré jeudi la présidente Park Geun-hye dans le bureau présidentiel.
Le chef de l'opposition a demandé à la présidente de lever les sanctions et cette dernière a répondu qu'elle allait y travailler "dans une perspective humanitaire" et dans l'optique de renforcer l'homogénéité nationale entre les deux Corées et de construire des infrastructures en RPDC.
La Corée du Sud a exprimé à maintes reprises sa volonté de fournir de l'aide humanitaire en RPDC et d'autoriser les échanges non-politiques.
Les sanctions du 24 mai avaient été imposées par la Corée du Sud en 2010 lorsque la corvette Cheonan de la marine sud-coréenne a sombré près de la frontière maritime disputée au large des deux Corées au mois de mars de la même année.
Une équipe internationale d'enquêteurs pilotée par Séoul a affirmé que le naufrage avait été causé par un tir de torpille de la RPDC, mais Pyongyang a réfuté à maintes reprises son implication dans cet incident qui a coûté la vie aux 46 marins qui étaient à bord du navire.
Les sanctions du 24 mai interdisaient tous les échanges économiques et de personnel, sauf sur le site industriel conjoint à Kaesong, ville près de la frontière sud-coréenne en RPDC.
En ce qui concerne le tourisme sur les monts Kumgang, le porte-parole a averti qu'il fallait d'abord pouvoir garantir la sécurité des touristes sud-coréens sur le site avant de reprendre le projet intercoréen suspendu depuis longtemps.
Le voyage sur les monts Kumgang a été lancé en 1998 avant d'être suspendu en juillet 2008 lorsqu'une touriste sud-coréenne a été abattue par un soldat de la RPDC pour s'être aventurée en dehors des zones autorisées.
M. Kim a ajouté que le reprise des visites ne devrait pas violer les sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU en réaction aux tests nucléaires et aux lancements de missiles de la RPDC.