Mercredi soir, l'Union Européenne et les Etats-Unis ont durci leurs sanctions contre la Russie dans le cadre de la crise en Ukraine, sans pour autant décréter des mesures économiques de grande envergure.
les Européens, réunis en sommet à Bruxelles, ont notamment décidé le gel de programmes menés en Russie par la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). De leur côté, les Etats-Unis ont renforcé leurs sanctions en prenant pour cible principale le géant russe des hydrocarbures, Rosneft.
Et ce choix n'est pas un hasard, car Rosneft possède une influence grandissante depuis qu'elle est dirigée par un proche du président Vladimir Poutine, Igor Setchine ; Washington a donc décidé de geler ses éventuels avoirs aux Etats-Unis tandis que les entreprises américaines ne seront plus autorisées à mener des transactions avec elle. La nouvelle série de sanctions vise également la banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank, ainsi que les autorités séparatistes de Donetsk et de Lougansk, qui tentent de faire sécession dans l'Est de l'Ukraine.
Pour sa part, l'UE a aussi décidé de cibler des « entités », y compris russes, accusées de soutenir « matériellement ou financièrement » les actions menaçant ou sapant la souveraineté de l'Ukraine. La liste en sera faite d'ici la fin du mois de juillet. Pour l'heure, l'UE s'est contentée d'interdire la délivrance de visas et de geler les avoirs de plus de 70 personnalités russes et ukrainiennes.