L'offensive aérienne et terrestre d'Israël dans la bande de Gaza a tué près de 800 civils palestiniens jusqu'à jeudi soir, alors que les efforts internationaux pour négocier un cessez-le-feu semblent être au point mort.
Selon des sources médicales, le dernier raid aérien israélien de jeudi a frappé trois maisons à Khan Younès dans l'est de la bande de Gaza, tuant 10 Palestiniens dont un enfant et blessant 15 autres, ce qui porte à 797 le nombre de victimes palestiniennes depuis le début de l'opération israélienne.
Jeudi, quatre obus tirés par des chars israéliens ont frappé une école gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine et du Proche-Orient (UNRWA) dans la ville de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, tuant 16 civils et blessant des dizaines réfugiés, selon des sources médicales et des témoins.
Le bilan des victimes pourrait encore s'alourdir car de nombreux blessés "sont toujours dans un état critique", selon l'UNRWA.
Un porte-parole du Hamas à Gaza a annoncé que prendre pour cible l'école de l'UNRWA constitue une "crime de guerre grave" et qu'"Israël paiera le prix fort pour tous ses crimes contre les femmes et les enfants". Un officiel de l'Organisation de libération de la Palestine a qualifié l'attaque de "grande honte pour l'humanité et pour le gouvernement fasciste israélien".
L'armée israélienne s'est justifiée jeudi soir en arguant que la frappe avait été menée en représailles à des tirs contre Israël émanant des environs de l'établissement.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré choqué par l'attaque, avant d'ajouter qu'"il faut impérativement faire cesser la tuerie" et que des "femmes et des enfants, ainsi que des travailleurs de l'ONU" figuraient parmi les victimes.