Le convoi de camions russes à destination de l’Ukraine. Photo Reuters. |
Mardi, un convoi russe formé de 280 camions transportant de l'aide humanitaire a quitté la région de Moscou à destination de l'Ukraine, mais Kiev a averti que les véhicules russes ne seraient pas admis sur son territoire, car elle craint, avec ses alliés occidentaux, que cette initiative russe ne soit qu'un prétexte trouvé par le Kremlin pour mener une opération armée dans l'est de l'Ukraine où se les combats entre forces gouvernementales et séparatistes pro-russes font toujours rage.
Valery Tchaly, conseiller du président ukrainien Petro Porochenko, a été ferme : « Nous n'autoriserons aucune escorte du ministère russe des Situations d'urgence ou de l'armée. Tout sera sous le contrôle de l'Ukraine », ajoutant que la cargaison d'aide russe devrait être livrée à la frontière ukrainienne et remise au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour être embarquée sur d'autres véhicules.
De son côté, la Russie, par la voix du porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a affirmé que « Tout a été décidé avec l'Ukraine », ce à quoi les services du président ukrainien Petro Porochenko ont répondu qu'il y avait seulement un accord sur le fait que le CICR serait investi de toutes les questions d'organisation et de logistique de la mission internationale.
L'ex-président ukrainien Leonid Koutchma, qui joue le rôle de médiateur, a pour sa part précisé que l'aide russe, mais aussi celle fournie par les Etats-Unis et l'Union Européenne, seront supervisées par des représentants de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) lors de leur transit dans le nord-est de l'Ukraine jusqu'à la ville de Louhansk.
Deux jours devraient être nécessaires aux 280 camions pour parvenir à destination dans l'est de l'Ukraine, situé à environ mille kilomètres de Moscou. Les Etats-Unis et l'Union Européenne ont averti la Russie que toute intervention, même humanitaire, dans l'Est de l'Ukraine sans le consentement de Kiev serait inacceptable et constituerait une violation du droit international.