Le président français François Hollande a expliqué dans un entretien exclusif au journal français "Le Monde" que l'intervention militaire française en Afrique "vise à lutter contre le terrorisme dans le respect du droit international".
"Nous n'intervenons que lorsque nous sommes appelés. Nous ne concevons pas notre action sans perspective de démocratie et de développement. Enfin, nous n'agissons pas seuls : au Mali comme en Centrafrique, les Africains nous ont accompagnés et nous avons réussi à faire venir les Européens", a indiqué le président français.
"Au Mali, un Etat terroriste voulait se constituer, comme en Irak et en Syrie aujourd'hui. Notre intervention a permis d'éradiquer la plus grande partie de cette menace sans la faire totalement disparaître. Aujourd'hui, il ne s'agit plus d'intervenir directement mais de contrôler des trafics, de sécuriser des zones du territoire et de permettre le dialogue politique avec les Touaregs", a-t-il dit.
"En République centrafricaine, nous sommes intervenus pour prévenir un génocide et empêcher un affrontement religieux qui aurait offert une perspective à des mouvements terroristes. Là aussi, c'est plus long que prévu, mais nous en avons terminé avec les plus grosses opérations et nous avons préparé une transition", a poursuivi le président français.
S'agissant du terme "le gendarme de l'Afrique", M. Hollande a fait remarquer que "quand le gendarme sert à maintenir un dictateur ou à défendre des intérêts mercantiles, voire personnels c'est la Françafrique. Telle n'est pas notre démarche".