Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a demandé l'envoi urgent d'une mission d'enquête en Irak, dans sa résolution adoptée lundi au terme de sa 22ème session extraordinaire.
Cette session extraordinaire, tenue lundi au Palais des Nations à Genève, est consacrée à "la situation des droits de l'Homme en Irak à la lumière des abus commis par l'organisation dite de l'Etat islamique d'Irak et du Levant et les groupes qui y sont associés".
Dans la résolution, les participants ont demandé d'envoyer d'urgence une mission du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme chargée d'enquêter sur toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international dans le domaine des droits de l'Homme commises par cette organisation et les groupes terroristes qui y sont associés.
La mission du Haut-Commissariat est priée d'établir les faits et les circonstances des abus et violations en matière de droits de l'Homme en Irak, en vue de mettre un terme à toute impunité et établir les responsabilités. Une présentation orale sera faite lors de la prochaine session du Conseil, qui commencera le 8 septembre, et un rapport complet sera présenté lors de sa session de mars 2015.
Le Conseil des droits de l'Homme a fermement condamné à cette occasion "toute forme de violence, en particulier contre les personnes en raison de leur appartenance religieuse ou ethnique ainsi que la violence contre les femmes et les enfants". Il a par ailleurs prié le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de fournir une assistance technique et de renforcement des capacités au gouvernement de l'Irak afin de l'aider à promouvoir et protéger les droits de l'Homme.
Le conseil a en outre invité le nouveau gouvernement de l'Irak à promouvoir et protéger les droits de l'Homme en impliquant toutes les composantes de la société irakienne "dans un esprit d'unité et de réconciliation nationale".
Le président du Conseil de droits de l'Homme de l'ONU a reçu, le 26 août, une lettre de la Mission permanente de l'Irak, cosignée par les Représentants permanents de l'Egypte, au nom du Groupe arabe, du Pakistan, au nom de l'Organisation de la coopération islamique, de l'Iran, au nom du Mouvement des pays non alignés, et de l'Union européenne, demandant la convocation de cette session extraordinaire.