Le président iranien Hassan Rohani a indiqué jeudi à New York que "les bévues stratégiques de l'Occident au Moyen-Orient, en Asie centrale et dans le Caucase ont transformé ces parties du monde en sanctuaires pour les terroristes".
Certains Etats ont aidé à créer l'extrémisme et aujourd'hui ne parviennent pas à y faire face, a déploré le chef d'Etat iranien dans un discours prononcé à l'occasion de la 69ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies. "L''anti-occidentalisme d'aujourd'hui est le fruit du colonialisme et une réaction au racisme d'hier", a estimé M. Rohani, et d'ajouter : "Certaines agences de renseignement ont mis des épées dans les mains de fous qui, aujourd'hui, n'épargnent personne". Les acteurs qui ont joué un rôle dans la création de ces groupes terroristes devaient reconnaître leurs erreurs et présenter des excuses, a-t-il souligné.
"Je viens d'une région du monde dont de nombreuses zones brûlent actuellement dans le feu de l'extrémisme et du radicalisme", a poursuivi le président iranien, faisant remarquer que les extrémistes venaient d'horizons divers, mais qu'ils avaient "un objectif unique : détruire la civilisation, susciter l'islamophobie et créer un terrain fertile pour de nouvelles interventions de forces étrangères dans notre région".
A cette occasion, M. Rohani a souligné que la démocratie n'est pas un produit qui peut être commercialement importé de l'Occident vers l'Orient. Dans une société sous-développée, une démocratie d'importation ne peut mener qu'à un gouvernement faible et vulnérable, a-t-il dit.
"Je suis stupéfait que ces groupes meurtriers se définissent comme islamiques. Plus stupéfiant encore est le fait que les médias occidentaux, en écho, répètent cette fausse affirmation, ce qui provoque la haine contre tous les musulmans", a ajouté le président iranien.