Plus de 600 personnes, dont des civils, ont été tuées dans la ville kurde syrienne Ayn al-Arab, également appelé Kobané, depuis le début des combats entre les militants de l'Etat islamique (EI, aussi appelé Daesh) et les Unités de protection du peuple kurde (YPG) il y a un mois, a rapporté jeudi un groupe de surveillance de l'opposition.
Le bilan des victimes inclut 20 civils kurdes, 258 combattants YPG et affiliés kurdes, ainsi que 374 membres de l'EI, a indiqué l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, qui se fie aux informations procurées par un réseau d'activistes sur le terrain.
Par ailleurs, la coalition anti-terroriste menée par les Etats- Unis a mené six frappes aériennes contre les positions de l'EI dans l'est d'Ayn al-Arab dans la nuit jusqu'à la matinée de jeudi, alors que les combats entre les combattants de l'YPG et de l'EI se poursuivent dans le nord-ouest d'un secteur sécuritaire kurde de la ville, selon l'observatoire.
L'EI et l'YPG se sont également affrontés dans le sud et le sud- ouest de la ville, a indiqué l'observatoire, ajoutant que l'YPG a attaqué les militants de l'EI dans la banlieue ouest d'Ayn al-Arab.
L'EI a lancé son offensive contre Ayn al-Arab, à la frontière avec la Turquie, le 15 septembre afin de prendre la ville. Si l'organisation islamique arrive à prendre le contrôle de Kobané, Daesh pourra relier sa capitale autoproclamée dans la province d'al-Raqqa à la ville de Kobané et ainsi étendre son territoire jusqu'à la frontière turque.
Les officiels du gouvernement syrien et des activistes kurdes accusent la Turquie d'aider l'EI à prendre la ville afin d'éliminer la présence kurde de la zone et d'imposer une zone- tampon protégée par une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.
L'EI a pris plus de 300 villages autour de la ville et a réussi à la prendre d'assaut après avoir forcé plus de 160.000 personnes à fuir ver la Turquie voisine.