Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré lundi au parlement du pays qu'il n'y a "pas de besoin urgent" pour le Royaume-Uni de rembourser les 2,1 milliards d'euros (2,67 milliards de dollars américains) à l'Union européenne (UE).
M. Cameron a insisté pour dire qu'il respectera sa promesse et ne paiera pas la facture d'ici l'échéance du 1er décembre, malgré un avertissement d'amende substantielle.
"Ce n'est pas seulement à cause du montant demandé, c'est également à cause de l'échéance imposée", a confié M. Cameron au parlement.
"La commission (européenne) admet qu'elle n'en a pas besoin pour le moment. Il n'y a donc pas de besoin urgent de rembourser cet argent", a-t-il indiqué.
Le Royaume-Uni et d'autres Etats membres ont été informés des calculs relatifs au nouveau budget lors d'un sommet de l'UE tenu la semaine dernière. Le montant est basé sur un calcul des performances économiques des Etats membres depuis 1995.
La semaine dernière, M. Cameron a répondu avec colère au nouveau budget, selon lequel le Royaume-Uni est plus riche qu'on ne l'avait pensé et que le Royaume-Uni doit davantage d'argent à l'UE.
"C'est complètement inacceptable", s'est indigné M. Cameron.
"La façon dont l'organisation fonctionne est inacceptable, elle ne peut pas soudainement présenter une facture d'un tel montant d'argent en nous laissant si peu de temps pour la rembourser, et c'est une façon inacceptable de traiter un des contributeurs les plus importants de l'Union européenne", selon lui.
Cependant, le commissaire au budget Jacek Dominik s'est dit surpris de la réaction de M. Cameron.
M. Dominik a prévenu qu'il serait risqué pour le Royaume-Uni de chercher à modifier l'entente actuelle sur la contribution des Etats membres au budget de l'UE.
"Le Royaume-Uni bénéficiera du rabais pour les paiements supplémentaires en 2014. Cela fera l'objet d'un budget en mai 2015, lorsque le rabais britannique sera recalculé", a-t-il ajouté.
Cette facture menace de renforcer l'euroscepticisme grandissant au Royaume-Uni. M. Cameron a promis un référendum britannique sur le statut de membre de l'UE d'ici 2017 s'il remporte l'élection l'année prochaine.