Les négociateurs sur le climat de l'ONU se réunissent à compter d'aujourd'hui au Pérou pour tenter de faire avancer les négociations sur un nouvel accord mondial. 195 nations se sont engagées à finaliser un nouveau pacte sur le climat à Paris à la fin de 2015. Le processus a été renforcé par les récents développements, y compris une annonce conjointe sur la réduction du carbone par les Etats-Unis et la Chine.
Les deux semaines de discussions commencent dans un contexte de températures mondiales record pour cette année à ce jour : selon l'Administration océanique et atmosphérique nationale des États-Unis (NOAA) en effet, la température moyenne mondiale sur la terre et l'océan de janvier à octobre a été la plus chaude depuis le début des relevés en 1880.
La réunion de l'ONU pourrait être assez animée, des divisions de longue date entre riches et pauvres étant susceptibles, une fois de plus, d'entraver les progrès. Les délégués tenteront néanmoins de finaliser les textes de négociation clés qui formeront la base de l'accord de Paris. Ils tenteront de s'appuyer sur l'élan positif de cette année qui a vu un nouvel engagement politique de nombreux côtés.
En septembre, des millions de personnes sont descendues dans les rues des villes du monde entier dans une manifestation de soutien populaire pour une nouvelle approche, et quelques jours plus tard, 125 dirigeants du monde entier ont assisté à une réunion convoquée par le secrétaire général de l'ONU, où ils ont réaffirmé leur engagement à s'attaquer au problème par le biais d'un nouvel accord mondial.
Les chances d'y parvenir ont été augmentées par l'annonce faite le mois dernier par les États-Unis et la Chine, où on a vu cette dernière annoncer que ses émissions devraient culminer vers 2030. L'Union européenne a également contribué à cette ambiance positive en acceptant des objectifs climatiques pour 2030. Maintenant, à Lima, les équipes de négociation vont essayer de renforcer ces progrès et de maintenir une dynamique qui va survivre à la réunion de Paris. Mais les observateurs disent qu'il y a tout de même beaucoup de « défis redoutables » qui s'annoncent.