Le cabinet du Kenya a approuvé une interdiction sur l'adoption d'enfants par des étrangers dans le cadre des efforts visant à enrayer le trafic humain.
Un communiqué publié à Nairobi après une réunion du cabinet présidée par le président Uhuru Kenyatta jeudi soir a indiqué que l'interdiction restera en vigueur indéfiniment.
"Le cabinet a également révoqué tous les permis pour effectuer des adoptions inter-comtés au Kenya avec effet immédiat", selon le communiqué.
La décision a été révélée par un rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) publié la semaine dernière, qui a cité le Kenya comme un pays source, de transit et de destination de la traite humaine.
Le pays est également classé au niveau 2 sur liste de Surveillance pour le non-respect des normes minimales pour l'élimination de la traite des êtres humains, sur la base du rapport 2014 du Département d'État américain sur la traite des personnes.
Pour en arriver à cette décision, le Cabinet a noté que, actuellement des lois kenyanes ne considèrent pas la vente des enfants, le recrutement des enfants, le commerce des enfants et le blanchiment de l'enfant comme faisant partie de la traite des enfants.
Le communiqué indique que les lacunes ont énormément exposé les enfants kényans aux risques car elles créent une situation pour favoriser des activités "frauduleuses et des intérêts, en se faisant passer par la propriété de maisons d'enfants, les agences d'adoption et les cabinets d'avocats représentant les enfants et les adoptants, à s'engager dans l'entreprise sans scrupules de traite des êtres humains sous le couvert de la charité ".
Les lois actuelles du Kenya ne définissent pas la vente des enfants, le recrutement des enfants, le commerce des enfants et le blanchiment de l'enfant comme faisant partie de la traite, un problème, que selon le Cabinet, avait en effet exposé les enfants kenyans à d'énormes risques.
La nation d'Afrique orientale a fait savoir qu'elle est en train d'opérationnaliser sa loi contre la traite des êtres humains afin de combattre le vice.