Le tribunal spécial chargé de l'affaire de haute trahison contre l'ancien chef de l'armée pakistanais et l'ancien président Pervez Musharraf a suspendu mardi l'audience, selon des avocats pakistanais.
La haute cour d'Islamabad a décrété la suspension de l'audience près d'un mois après qu'un tribunal spécial avait ordonné le gouvernement fédéral d'ajouter au banc des accusés l'ancien Premier ministre Shaukat Aziz et l'ancien ministre de la Justice.
En novembre 2007, M. Musharraf avait suspendu la Constitution, ce qui est considéré comme une abrogation de la Constitution.
M. Aziz fait partie des personnes qui se sont opposées au verdict de la haute cour d'Islamabad, ce qui a conduit à une suspension du procès, en arguant que le tribunal n'avait pas le pouvoir d'ajouter de nouvelles personnes à la liste des accusés, car seul le gouvernement en a l'autorité.
Selon eux, le tribunal spécial aurait dû instruire une agence d'investigation d'enquêter sur les charge retenues à leur encontre.
Les avocats de la défense ont demandé au tribunal spécial de s'abstenir de continuer le procès pour haute trahison pour le moment.
Après avoir écouté l'argumentaire, le procureur a ajourné le procès jusqu'au 3 février 2015.
M. Musharraf avait plaidé auparavant d'ajouter environ 600 autres noms à la liste des accusés, car d'autres dirigeants militaires et civils avaient selon lui soutenu son imposition de l'état d'urgence.
Deux juges du tribunal spécial ont partiellement accédé à la requête de M. Musharraf en acceptant d'ajouter l'ancien Premier ministre, l'ancien président de la Cour suprême et l'ancien ministre de la Justice, une décision qui a été formellement opposée par ces derniers.