Un accord trilatéral sur le partage de renseignements militaires conclu entre la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis est entré en vigueur lundi, a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense.
Selon une copie de l'accord, les trois pays partageront des renseignements sur les "menaces" nucléaires ou balistiques posées par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) sous toutes leurs formes, à savoir "orales, visuelles, électroniques, magnétiques ou documentaires".
La Corée du Sud et le Japon échangeront des renseignements uniquement par l'intermédiaire des Etats-Unis et avec le consentement des deux parties. Selon un protocole d'accord, Séoul et Tokyo ne partageront pas directement de renseignements.
Ce protocole d'accord se fonde sur un accord de partage de renseignements signé en 1987 par Séoul et Washington ainsi qu'un autre conclu en 2007 entre Tokyo et Washington.
Le ministre sud-coréen de la Défense Han Min-koo a déclaré aux députés sud-coréens que le protocole d'accord avait été signé le 23 décembre par les Etats-Unis et le 26 décembre par la Corée du Sud et le Japon séparément, avant d'ajouter que celui-ci était entré en vigueur lundi, car il avait fallu du temps pour remplir les procédures nécessaires.
Le ministère sud-coréen de la Défense avait annoncé vendredi dernier que les trois pays concluraient lundi cet accord. Les députés sud-coréens avaient alors accusé le ministère d'avoir reporté l'annonce de cet accord au Parlement, bien qu'aucune approbation de la part du Parlement ne soit nécessaire.
Cet accord n'a aucun effet juridiquement contraignant du point de vue du droit international ou des lois et des réglementations nationales, selon la copie de l'accord.
L'accord restera en vigueur jusqu'à ce qu'une des parties prenantes adresse un préavis aux deux autres parties faisant part de sa décision de se retirer de l'accord.