L'Union européenne (UE) a réaffirmé lundi la nécessité des réformes pour la Grèce, suite à l'échec du troisième et dernier vote au Parlement grec pour l'élection d'un nouveau président de la République.
"Un engagement fort vis à vis de l'Europe ainsi qu'un large soutien des électeurs et des leaders politiques grecs au processus de réformes propices à la croissance nécessaire seront essentiels pour que la Grèce prospère au sein de la zone euro", a mis en garde le Commissaire européen pour les affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, face à l'éventuelle montée en force de la formation politique radicale anti-austérité, la Syriza, dans ce pays le plus touché par la crise de la dette dans la zone euro.
Il s'agit de la réaction de l'UE à la tenue des élections législatives anticipées le 25 janvier prochain, annoncée par le gouvernement grec dans la journée plus tôt. "Le peuple grec décidera encore une fois leur avenir", a commenté M. Moscovici, après l'impasse trois fois en moins de deux semaines de Stavros Dimas, ancien Commissaire européen et candidat du gouvernement de coalition grec - conservateurs et socialistes - à l'élection présidentielle.
Lors du troisième tour au suffrage indirect, M. Dimas n'a réuni que 168 voix sur les 300 du Parlement grec, soit moins que les 180 indispensables.
Pour la Syriza, il faut renégocier les conditions de l'aide financière à hauteur de 240 milliards d'euros accordée à la Grèce par le Fonds monétaire international, l'UE et la Banque centrale européenne, telles que la politique d'austérité pratiquée depuis quatre ans en Grèce mais très difficile pour les Grecs dont plus d'un quart est au chômage.