Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a réclamé jeudi une stratégie de prévention de la radicalisation de jeunes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Dans son discours prononcé à l'occasion du sommet informel de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, il a souligné la nécessité d'une nouvelle approche multidimensionnelle se concentrant sur la prévention, la protection et les poursuites judiciaires, parce que "la nature des menaces terroristes a évolué ces dernières années".
"Des jeunes ont été radicalisés au sein de notre société", tandis que la radicalisation existe dans des prisons et des sites web qui font la promotion des attaques terroristes, a mis en garde M. Schulz. Il a affirmé que le Parlement européen s'était engagé à conclure une législation d'ici la fin de l'année pour faciliter l'échange de données des dossiers passagers entre les Etats membres, afin de mieux traquer les suspects terroristes. M. Schulz a toutefois prévenu qu'une solution équilibrée était nécessaire entre le renforcement des contrôles et la protection des droits fondamentaux.
Il a estimé que les services de sécurité européens avaient besoin de plus de ressources pour pouvoir analyser les données disponibles. "Nous courons le risque de nous noyer dans cet océan de données et de perdre notre capacité d'évaluer les données de manière utile", a dit M. Shulz.
Quant à l'union économique et monétaire de l'UE sur laquelle les chefs d'Etat ou de gouvernement des 28 se penchent, il a déclaré que les points-clés pour le Parlement européen étaient de garantir la responsabilité démocratique, améliorer la coordination des politiques économiques, sauvegarder l'unité de l'UE et faire plus attention à l'emploi et à la protection sociale.
La crise grecque est l'un des points chauds à l'agenda de ce sommet de l'UE, après l'échec des efforts de son Conseil des finances mercredi pour aboutir à un compromis sur le programme du nouveau gouvernement grec contre l'austérité.