L'Espagne a annoncé que deux personnes arrêtées à Melilla, enclave espagnole au Maroc, seraient des responsables de la création et de l'administration de plusieurs plateformes internet, notamment sur Facebook, qui auraient été utilisées pour recruter des femmes pour le compte des réseaux djihadistes. Deux autres personnes ont également été arrêtées dans le cadre de ce coup de filet.
Selon un communiqué du Ministère espagnol de l'intérieur, les deux personnes arrêtées en Afrique du Nord « sont les responsables de la création et de l'administration de plusieurs plateformes internet utilisées pour diffuser tout type de matériel de propagande » en particulier pour le groupe de l'Etat Islamique, ajoutant que «Dans la droite ligne de la stratégie du groupe terroriste de l'Etat islamique, ils se centraient sur le recrutement de femmes qui, après le processus d'endoctrinement, finissaient par intégrer ce groupe terroriste dans les zones de conflit ».
Plusieurs réseaux de ce type ont déjà été démantelés en Espagne ces derniers mois, en particulier dans les enclaves nord-africaines de Melilla et de Ceuta, qui sont les seules frontières terrestres entre l'Europe et l'Afrique. D'après les autorités espagnoles, une centaine de leurs ressortissants ont rejoint les rangs de milices djihadistes en Irak ou en Syrie, un chiffre qui reste toutefois relativement faible comparé aux centaines de Français, de Britanniques ou d'Allemands qui sont déjà partis.
Mais ces départs ne manquent pas non plus d'inquiéter le voisin marocain, qui a récemment renforcé sa législation antiterroriste, après avoir vu plus de 2 000 Marocains, en comptant les binationaux, rejoindre des groupes comme l'Etat Islamique.