La Corée du Sud a exigé la libération de deux de ses citoyens détenus par la Corée du Nord sur des allégations d'espionnage. Séoul a également nié que les deux hommes aient été impliqués dans des activités d'espionnage contre le Nord. Le Ministère de l'Unification de la Corée du Sud a confirmé l'identité des deux hommes en question, et a exigé que la Corée du Nord les libère immédiatement.
« Nous demandons fermement que la Corée du Nord libère rapidement nos citoyens Kim Kuk Gi et Choe Chun Gil et les rapatrie sans hésitation », a déclaré aux journalistes Lim Byeong Cheol, un porte-parole du ministère, lors d'une conférence de presse à Séoul. Dans le même temps, le Service national de renseignements de la Corée du Sud a nié que les deux hommes se soient livrés à des activités d’espionnage en Corée du Nord.
Plus tôt, l’agence officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KNCA) avait déclaré que Kim avait été arrêté à Pyongyang en septembre, tandis que Choe avait été interpelé près de la frontière entre la Corée du Nord et la Chine en décembre. Les deux suspects ont été présentés aux journalistes et diplomates étrangers lors d'une conférence de presse à Pyongyang.
Selon la KNCA, Kim aurait avoué entre autres charges la distribution de bandes dessinées critiques de Pyongyang. Il a également été accusé de « propagande religieuse » depuis une église souterraine dont il s’occupait dans la ville frontalière chinoise de Dandong. Choe aurait quant à lui reconnu avoir fait de la contrebande de CD et de clés USB contenant des films pornographiques et des films sud-coréens vers le Nord. La KNCA les a décrits tous les deux comme étant des « terroristes odieux ». La Corée du Nord a déjà arrêté des Sud-Coréens ou d'autres étrangers dans le passé, les forçant à reconnaitre des actes répréhensibles dans les médias d'Etat, avant qu’ils rétractent leurs aveux après leur libération.