Avec des projections allant de 64 à 70 départements à droite, de 27 à 37 à gauche, et de 0 à 2 pour le Front National, l'UMP, dirigé par l'ancien président Nicolas Sarkozy, et ses alliés ont remporté une nette victoire lors du second tour des élections départementales.
Le Front National de Marine Le Pen a également enregistré de nombreux gains et gagné un nombre important de sièges, sans être assuré de pouvoir gagner de départements, tandis que les socialistes au pouvoir et leurs alliés pourraient perdre environ 30 départements. Lors de ces élections, considérées comme un test avant l'élection présidentielle de 2017, Paris et Lyon, les deux plus grandes villes de France, ne votaient pas. Fait notable et symbolique, la Corrèze, ancien fief de François Hollande, a basculé à droite.
Marine Le Pen a salué un jour « historique » pour le FN, disant que ces élections constituent «le socle des victoires de demain» et ajoutant « Je remercie tous nos électeurs pour ce magnifique succès ».Le Premier ministre français Manuel Valls a admis que le Parti socialiste avait perdu du terrain, et a déclaré que la hausse de la popularité du Front national témoignait d'un changement durable dans le paysage politique français. De son côté, Nicolas Sarkozy a déclaré que « l'espoir renaît pour la France. La route sera longue, difficile. Mais l'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera ».
Les électeurs devaient choisir les représentants de 101 départements, qui sont chargés des questions comme les écoles et le social. Le taux d'abstention total a atteint entre 49,8 % et 51 %, un taux légèrement supérieur à celui du premier tour (49,83 %), ce qui signifie que les électeurs se sont un peu moins déplacés pour ce scrutin. Malgré tout, ce taux est nettement inférieur à celui constaté par le Ministère français de l'intérieur lors des élections cantonales de 2011 (55,29 %).