Sans surprise, Nicolas Sarkozy a été élu nouveau président du parti d'opposition de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), faisant un grand pas vers une éventuelle candidature aux élections présidentielles de 2017.
L'ancien chef de l'Etat a recueilli 64,5% samedi, et ainsi vaincu ses anciens ministres Bruno Le Maire et Hervé Mariton avec toutefois une marge que certains analystes ont dit être en deçà des attentes. Après avoir voté, Nicolas Sarkozy a déclaré que son retour n'était « pas une question personnelle », ajoutant qu'« Il s'agit de la situation dans le pays, la situation de ma famille politique, la nécessité de préparer une alternative, et d'énormes problèmes qui se posent dans notre pays ».
Près de 270 000 membres cotisants du parti étaient admissibles au vote de samedi, qui a été quelque peu perturbé par des attaques de pirates informatiques. Nicolas Sarkozy a déjà utilisé la direction de l'UMP comme un tremplin ; il avait remporté le même poste en 2004 –mais avec 85% des voix- et en avait fait une véritable machine de guerre électorale qui l'avait aidé à se propulser vers la victoire dans la course présidentielle trois ans plus tard.
Après avoir exercé un mandat, il a perdu les élections en 2012 face au socialiste François Hollande qui est aujourd'hui le dirigeant français moins populaire de l'histoire moderne, en grande partie du fait de ses nombreuses promesses non tenues jusque-là, notamment celle de la baisse du taux de chômage à deux chiffres, ce qui n'a sans doute pas été sans incidence dans la décision de Nicolas Sarkozy de revenir en politique.