Alors que la livraison des deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie est en passe d'être officiellement annulée, la France lui aurait proposé un remboursement à hauteur de 785 millions d'euros de dédommagements pour la résiliation du contrat conclu en 2011, comme le rapporte le journal russe Kommersant ce vendredi, largement relayé par la presse française.
De plus, la France aurait demandé à la Russie son accord pour pouvoir vendre les Mistral à d'autres pays. Or, la Russie évaluerait de son côté le préjudice à 1,163 milliard d'euros et exigerait un simple remboursement. Moscou estime avoir notamment engagé des dépenses pour la formation des 400 marins qui devaient travailler sur le "Vladivostok" et le "Sébastopol", rapporte la presse française.
Plusieurs médias français rapportent qu'un vice-directeur du service russe de coopération militaire et technique aurait indiqué que les deux pays mènent actuellement des consultations et devraient aboutir à un accord avant la fin mai.
En novembre 2014, la France avait annoncé le report "jusqu'à nouvel ordre" de la livraison du premier Mistral, le "Vladivostok", en raison de l'implication présumée de la Russie dans le conflit ukrainien. Les deux porte-hélicoptères sont toujours au port français de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, Ouest France).