L'Union européenne (UE) a exprimé lundi sa préoccupation sur la situation du Liban sans chef d'Etat, et ce depuis un an jour pour jour.
Le vide présidentiel "pose de sérieux risques" pour le Liban, il "mine le fonctionnement de toutes les institutions et la capacité du Liban à traiter les défis difficiles auxquels fait face ce pays dans les domaines sécuritaire, social et économique", a mis en garde Mme Federica Morgherini, la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-présidente de la Commission européenne.
L'UE a appelé tous les députés du Parlement libanais à prendre "une action décisive" et "sans délai" pour élire un nouveau président, mettant l'accent sur la nécessité pour toutes les parties de respecter la Constitution, l'accord de Taef et le Pacte national.
Bruxelles a aussi exprimé son soutien au Premier ministre Tammam Salam dans sa gouvernance du Liban durant une telle période difficile.
Le conflit qui a détruit la Syrie affecte la stabilité libanaise depuis cinq ans. Après le départ de son ancien président Michel Sleimane en mai 2014, ce petit pays situé entre la Syrie et Israël est dans une impasse politique entre différents partis politiques, entre différentes communautés et entre différentes religions.
L'UE a réitéré à cette occasion ses engagements pour la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance du Liban, demandant à toutes les parties libanaises de mettre les intérêts et la stabilité du Liban en avant.
Quant à la crise de réfugiés syriens au Liban, Bruxelles a reaffirmé ses engagements sur une aide humanitaire de 1,1 milliard d'euros en faveur de réfugiés et pays d'accueil.