L'Union Européenne a prolongé les sanctions économiques contre la Russie jusqu'en janvier de l'année prochaine pour maintenir la pression sur Moscou au sujet du conflit dans l'Est de l'Ukraine, s'attirant les foudres et un avertissement de représailles de la part des responsables russes. Selon une déclaration de l'UE, la décision a été prise sans débat par les ministres des affaires étrangères du bloc lors d'une réunion à Luxembourg, en réponse au « rôle déstabilisateur de la Russie dans l'Est de l'Ukraine ».
Les sanctions comprennent des limites à l'accès à certains marchés financiers, l'interdiction de certaines technologies et des échanges entre le bloc et la Russie dans les secteurs de l'énergie et de la défense. Promulguées en juillet dernier et renforcées en septembre, les sanctions devaient prendre fin en juillet. Elles devraient à présent arriver à expiration le 31 janvier. En réponse, la Russie devrait étendre son interdiction sur les importations de nombreux produits agricoles de l'UE, qui a été imposée comme une contre-mesure aux sanctions de l'UE.
« Puisqu'elles ont été étendues, nous allons réagir sur le principe de la réciprocité », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du président russe Vladimir Poutine. Le Ministère russe des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié aujourd'hui qu'il était « profondément déçu qu'une fois de plus dans l'UE, le point de vue du lobby russophobe ait prévalu » dans le prolongement des « restrictions illégales ».
Le ministère a indiqué qu'il était erroné de tenir la Russie entièrement responsable de la mise en œuvre de l'accord de paix en Ukraine et que la clé d'un règlement était entre les mains de Kiev. Le ministère a également déclaré qu'« il semble particulièrement cynique » que l'UE ait pris la décision le 22 juin, jour de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie en 1941. La Russie organise toujours des services commémoratifs à cette date. « Nous aimerions croire que c'est une coïncidence, pas une décision spécialement voulue », a ajouté le communiqué du ministère russe.