Lors d'un entretien téléphonique avec le vice-président américain Joe Biden mercredi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a demandé au gouvernement américain de s'expliquer sur ses activités d'espionnage présumées du gouvernement et des sociétés du Japon mentionnées par le site internet Wikileaks, ont rapporté des médias japonais.
M. Abe a indiqué à M. Biden que si ces allégations d'espionnage étaient avérées, cela pourrait nuire aux relations entre les deux alliés, a rapporté l'agence de presse japonaise Kyodo, citant une source gouvernementale.
Selon la source, M. Biden aurait présenté des excuses, mais cette information n'a pas été confirmée par le gouvernement américain.
A Washington, la Maison blanche a indiqué dans un communiqué de presse que le vice-président avait discuté avec M. Abe au téléphone et "réaffirmé l'engagement des Etats-Unis pris par le président Barack Obama dans une directive présidentielle de 2014 à mettre l'accent sur notre collecte de renseignements concernant les intérêts de la sécurité nationale".
M. Biden a souligné l'attachement des Etats-Unis à l'alliance entre les deux pays et remercié M. Abe pour son partenariat durable, selon le communiqué.
Wikileaks a publié vendredi dernier des rapports de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) et une liste de 35 cibles japonaises d'écoutes téléphoniques, dont le gouvernement japonais, la Banque du Japon, les ministère des Finances et du Commerce et de grandes sociétés japonaises.
Selon le site internet, les écoutes téléphoniques remontent au premier gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe en 2006, et un rapport d'écoutes téléphoniques de responsables japonais pourrait avoir été communiqué à l'Australie, au Canada, au Royaume-Uni et à la Nouvelle-Zélande, les partenaires de renseignement des Etats-Unis.