Dernière mise à jour à 08h33 le 14/08
La publication d'une "hit-list" (liste noire) établie par l'Etat islamique (EI) a poussé les autorités australiennes à émettre des mises en garde contre de possibles attaques menées par des "loups solitaires".
Cette liste de plus de 1.400 personnes, pour la plupart des membres des forces armées américaines, comprend aussi des informations détaillées sur des ressortissants australiens: des policiers, des militaires et des personnalités publiques. Y figurent notamment leur nom, leur employeur, leurs adresses e-mail, leurs mots de passe, leurs numéros de téléphone.
Ce sont des représentants de l'EI qui avaient annoncé mercredi soir sur les médias sociaux la publication de la liste, assorti d'un ordre de frapper.
En Australie, les informations personnelles de membres de la police fédérale australienne (AFP) ont ainsi été piratées et dévoilées, ainsi que celles d'un homme politique de l'Etat de Victoria (sud-est), des personnels de santé, d'un membre des forces de défense et d'un réserviste.
Le gouvernement australien a simplement indiqué jeudi dans un bref communiqué qu'il n'avait pas pour habitude de commenter de tels incidents. Ceci risque en effet de "compromettre les enquêtes en cours". Cependant, il a dit "prendre très au sérieux" cette menace potentielle, en soulignant que "la sécurité des citoyens australiens restait la première priorité".
Selon Australian Associated Press (AAP), les membres de l'EI ont encouragé les attaques de "loups solitaires", l'un d'entre eux jugeant sur Twitter cette liste "très utile" pour mener des attentats. Une note accompagnant la liste dit : "Si Dieu le veut, nous vous attaquerons sur votre propre sol".
Le ministre chargé du contre-terrorisme, Michael Keenan, devrait être informé des derniers développements ce jeudi par la police fédérale.