Dernière mise à jour à 08h55 le 19/08
L'alliance combinée des capacités d'espionnage du gouvernement américain et de certaines entreprises privées menace les libertés civiles, estime Mark Klein, un ancien employé du géant américain des télécoms AT&T.
Ce dernier a très largement aidé l'Agence nationale de sécurité (NSA) des Etats-Unis à espionner le trafic Internet, a affirmé samedi le New York Times en citant des documents de l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden.
Cette alliance "menace les libertés civiles, alors que les individus n'ont que peu de pouvoir pour s'y opposer elle. C'est intimidant", a confié à l'agence de presse russe Spoutnik Mark Klein, ancien technicien d'AT&T et lanceur d'alerte.
Selon le New York Times, le géant des télécoms a donné à la NSA accès à des milliards de courriels transitant par ses réseaux domestiques et à toutes les communications Internet du siège new-yorkais des Nations Unies. Il a par ailleurs installé des dispositifs de surveillance dans au moins 17 de ses plateformes sur le sol américain, soit beaucoup plus que son concurrent Verizon, également cité dans les documents.
La surveillance domestique "intervient lorsque surgissent des mouvements sociaux sur lesquels le gouvernement veut enquêter", a accusé M. Klein, en référence à la surveillance présumée des mouvements Occupy Wall Street et Black Lives Matter.
M. Klein a été technicien au bureau d'AT&T à San Francisco, avant de prendre sa retraite en 2004. Il a pu récolter des données montrant que des collègues d'AT&T collaboraient avec la NSA afin de lui donner accès au flux Internet.