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La France juge inacceptable l'espionnage de ses présidents par la NSA

( Source: Xinhua )

25.06.2015 08h21

Suite aux révélations d'écoutes des présidents français Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande entre 2006-2012 par l'agence de renseignement américaine NSA, l'Elysée et plusieurs responsables politiques jugent "inacceptable" cette pratique entre pays amis, a-t-on appris mercredi.

Les "informations diffusées hier soir par la presse, portant sur la période 2006-2012 et qui concernent le comportement de la NSA" sont des "faits inacceptables qui ont déjà donné lieu à des mises au point entre les Etats-Unis et la France, notamment fin 2013 au moment des premières révélations et lors de la visite d'Etat du président de la République aux Etats-Unis en février 2014", a indiqué mercredi matin la présidence française dans un communiqué, à l'issue d'un Conseil de Défense tenu à l'Elysée.

"Des engagements avaient été pris par les autorités américaines. Ils doivent être rappelés et strictement respectés", a poursuivi l'Elysée, ajoutant que "la France, qui a encore renforcé son dispositif de contrôle et de protection, ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité et la protection de ses intérêts".

Mardi soir, le journal Libération et le site d'information Mediapart avaient publié, en collaboration avec WikiLeaks, des documents confidentiels révélant que la NSA a espionné les trois derniers présidents français pendant au moins 7 ans, de 2006 à 2012.

Ces écoutes "concerneraient également des ministres, de hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates", indiquait mardi soir le journal Le Figaro.

"Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande", a immédiatement réagi mercredi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) des Etats-Unis.

"Nous travaillons étroitement avec la France sur tous les sujets de dimension internationale et les Français sont des partenaires indispensables", a-t-il ajouté.

Interrogé mercredi sur la chaîne d'information i-télé, le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a déclaré que "tout ça est parfaitement inacceptable et surtout incompréhensible".

"On est dans une situation où il est difficile d'accepter qu'entre des alliés il puisse y avoir ce type de pratique et en particulier sur des écoutes liées à des présidents de la République", a-t-il ajouté, notant cependant que "ce n'est pas pour autant qu'on va rentrer dans une crise".

"Ces informations qui sont distillées par la presse sont graves, les pratiques sont anormales", a pour sa part estimé sur France Info le ministre français du Travail, François Rebsamen, ajoutant que "c'est une affaire que le Premier ministre et le président de la République prennent au sérieux".

Sur Europe 1, le député Les Républicains Pierre Lellouche a souligné que "depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Américains se sont dotés d'une législation qui a donné lieu à une frénésie d'interceptions partout dans le monde".

"Autant on peut comprendre une coopération entre alliés contre le terrorisme (...), autant sur les aspects politiques et économiques c'est extrêmement regrettable", a-t-il déploré.

"Il est inacceptable, il est dangereux pour la sécurité nationale que des chefs d'Etat soient écoutés par des amis. Nous avons en commun avec les Etats-Unis une très longue histoire, c'est un partenaire historique", a pour sa part déclaré sur BFM TV le sénateur Les Républicains et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, François Baroin.

"Il y des dérapages qui sont insupportables" dans les écoutes de la NSA. "Cette affaire est scandaleuse, il faut une réponse forte du président de la République", a-t-il assené.

Mercredi matin, le maire de Bordeaux et ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, a écrit sur Twitter que "la France ne peut se satisfaire d'un communiqué et doit exiger des explications de son partenaire américain".

"Les Français doivent prendre conscience que les Etats-Unis, à savoir les gouvernements que nous distinguons clairement du peuple, ne sont pas un pays allié ou ami", a réagi de son côté mercredi la présidente du Front national, Marine Le Pen.

"Les Etats-Unis sont une puissance hégémonique prête à tout pour accroître son emprise sur nos pays (...) Cette affaire doit nous inciter à retrouver le sens de l'intérêt national", a-t-elle ajouté.

Les documents hautement classifiés révélés mercredi "permettent d'avoir, pour la première fois, un aperçu de la quantité d'informations à laquelle peuvent accéder les services de renseignement américains, et ce au plus haut niveau de l'Etat français", soulignait mercredi le journal Le Monde.

Enfin, l'ambassadrice des Etats-Unis en France, Jane Hartley, a été convoquée ce mercredi à 18h00 au ministère français des Affaires étrangères, selon la presse française citant une source gouvernementale.

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