Dernière mise à jour à 09h52 le 06/09
L'ancien président français Nicolas Sarkozy, chef du parti d'opposition Les Républicains s'est dit favorable à un nouveau Schengen : "Je ne crois qu'à la refondation de Schengen, pas à sa réforme", a-t-il déclaré ce samedi lors d'une réunion publique à la Baule dans le Doubs (ouest de France).
"Lorsqu'il y a trois ans, j'ai dit, il faut arrêter avec Schengen, ce fut un concert quasi unanime, dans notre famille politique, pour dire que j'avais tort", a-t-il souligné. Les accords de Schengen signés entre 1985 et 1990, prévoient la libre circulation des personnes entre les 26 États membres (22 États membre de l'Union européenne et 4 pays associés hors UE).
M. Sarkozy a également affirmé que la gestion de l'immigration était "un sujet majeur de ce début de siècle", ajoutant : "On sait bien que 90% des demandeurs d'asile doivent être refusés. Je demande à ce que les centres de rétention soient installés dans les pays périphériques de l'Europe, car une fois que la mer Méditerranée est traversée, c'est trop tard".
L'ancien président français explique que, pour lui, un Schengen II ne sera fera qu'après que l'Europe se soit définit une politique d'immigration commune. "La question n'est pas de fermer, Mme Le Pen, de s'ouvrir, M. Hollande, mais d'être sérieux."
Concernant le dispositif d'accueil des migrants, le chef des Républicains a affirmé qu'il "ne saurait être question de le remettre en cause, mais il faut rejeter la fraude à l'asile politique". Il s'est dit favorable à la création de "centres de rétention des réfugiés politiques dans les pays sources". M. Sarkozy a également déclaré qu'il fallait selon lui faire preuve de "générosité" envers les Syriens mais de "fermeté" envers les émigrés économiques.
M. Sarkozy s'est montré critique à l'égard du président Hollande, "un homme ballotté. Un homme perdu" selon lui. L'ancien président français a également vivement critiqué la chef du parti d'extrême-droite Marine Le Pen : "J'ai eu honte pour madame Le Pen de cette brutalité (...) quelle absence du moindre sentiment ! Nous parlons d'êtres humains. Nous sommes des êtres humains. Nous avons des racines chrétiennes (...) on n'a vraiment pas envie de faire partie de la famille Le Pen".