Dernière mise à jour à 09h10 le 09/09
La proposition du Premier ministre finlandais Juha Sipilä d'héberger des réfugiés dans sa résidence secondaire a été vivement critiquée par un député nationaliste, qui a averti qu'une telle démarche ne pourrait qu'encourager davantage d'actes "criminels".
Olli Immonen, un élu du parti des Vrais Finlandais (PS, opposition), qui ne siège toutefois plus dans le groupe parlementaire de sa formation, a déclaré dimanche soir sur les réseaux sociaux que la décision de M. Sipilä risquait de faire tomber "les demandeurs d'asile et les immigrés demandeurs d'aides sociales" entre les mains des criminels impliqués dans le trafic d'êtres humains.
A l'approche de la rentrée parlementaire, il a qualifié d'"irresponsable" l'annonce du Premier ministre et prévenu que cela entraînerait davantage de noyades en Méditerranée.
Les critiques publiques de l'offre de M. Sipilä ont été quasiment inexistantes en Finlande, à l'exception de certains riverains de la maison de campagne du Premier ministre qui ont dit espérer que la qualité du quartier n'en soit pas affectée, souhaitant aussi que cette maison soit utilisée pour "abriter des familles et non de jeunes hommes".
Située à Kempele, près d'Oulu (nord), cette résidence secondaire est une grande maison capable d'abriter une vingtaine de réfugiés, dès qu'elle sera prête d'ici la fin de l'année. Il se trouve aussi, ce qui n'est pas un hasard, qu'elle se trouve sur la circonscription électorale de M. Immonen.
Ce n'est pas la première fois qu'Olli Immonen provoque la polémique en Finlande. Ses commentaires sur Facebook contre le multiculturalisme avaient soulevé un tollé fin août dans le pays, le poussant à démissionner de son groupe parlementaire.