Les frappes australiennes anti-EI pourraient durer "deux, trois ans"

Il est possible que l'Australie mène des frappes aériennes contre l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak jusqu'en 2018, a indiqué jeudi matin le ministre australien de la Défense Kevin Andrews.

Au lendemain de l'annonce du Premier ministre Tony Abbott selon laquelle son pays allait étendre ses opérations anti-EI vers la Syrie, M. Andrews n'a pas pu prédire combien de temps exactement ces bombardements seront menés. "Deux, trois ans, je ne peux pas le dire précisément", a-t-il dit à la chaîne Nine Network. "La réalité, c'est que ça va durer un certain nombre d'années".

Affirmant que des "succès" ont déjà été enregistrés sur le terrain, le ministre a estimé que la coalition anti-EI -qui regroupe notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France ou encore la Turquie- "peut vraiment faire la différence".

De son côté, sa collègue des Affaires étrangères Julie Bishop a été en contact ces dernières heures avec des responsables américains pour discuter de la façon dont son pays pouvait contribuer à l'effort de guerre en Syrie.

Elle a confié à la chaîne Seven Network s'être entretenue des "détails de l'opération" avec son homologue américain John Kerry. Ce dernier lui a précisé que les avions de la Royal Australian Air Force seraient chargés de viser des lignes d'approvisionnement et des camps de l'EI, promettant un minimum de dommages collatéraux.

Mme Bishop a par ailleurs précisé jeudi que les premiers réfugiés syriens et irakiens venant de camps en Europe et au Moyen-Orient arriveraient dans quelques semaines. Leur installation définitive, après vérification de leurs antécédents, aura lieu d'ici la fin de cette année.

L'Australie a confirmé mercredi qu'elle comptait accueillir cette année 12.000 réfugiés fuyant la guerre en Syrie et en Irak. Tony Abbott a précisé que son pays accepterait ces personnes appartenant à des "minorités persécutées" en plus de son quota annuel de 13.750 réfugiés originaires du monde entier.

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