Dernière mise à jour à 14h08 le 04/11
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) met en lumière, dans un rapport publié lundi, les sentiments de discrimination, de frustration et de désespoir éprouvés par les enfants apatrides à travers le monde, ainsi que les problèmes spécifiques auxquels ils sont ensuite confrontés durant leur vie d'adulte.
Le rapport "Aucun de nos enfants ne devrait être apatride. Tous les enfants devraient pouvoir exister" a été publié à la fin de la première enquête du HCR sur le sujet des enfants apatrides menée dans sept pays et a pour objet de faire ressortir le point de vue des enfants apatrides, notamment dans la gestion des problèmes auxquels ils font face dans leur pays hôte.
"Dans le temps limité où les enfants apprennent à être des enfants, l'apatridie peut graver dans la pierre des problèmes qui les hantent tout au long de leur enfance et, ainsi, les condamner à une vie de discrimination, de frustration et de désespoir", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, dans un communiqué de presse.
Le rapport conclut que leur capacité à profiter de leur enfance, mener une vie saine, étudier et concrétiser leurs ambitions est profondément affectée par l'apatridie.
Dans le rapport, les enfants font également part des problèmes auxquels ils sont confrontés en grandissant, souvent en marge de la société et privés des droits dont bénéficient la plupart des citoyens.
Pour mettre fin à cette situation, le HCR a appelé davantage de pays à soutenir la campagne du HCR '#IBelong/J'existe', lancée le 4 novembre 2014 dans le but de mettre fin à l'apatridie d'ici 2024.
Pour mettre fin à l'apatridie, le rapport du HCR exhorte tous les États à prendre les mesures suivantes : permettre aux enfants d'acquérir la nationalité du pays dans lequel ils sont nés au cas où ils seraient sinon apatrides ; réformer les lois qui empêchent les mères de transmettre leur nationalité à leurs enfants au même niveau que les pères ; éliminer les lois et les pratiques qui privent les enfants de nationalité en raison de leur appartenance ethnique, de leur race ou de leur religion ; et assurer un enregistrement universel des naissances pour éviter l'apatridie.