Dernière mise à jour à 08h24 le 05/11
Les 30 premiers réfugiés, qui sont récemment arrivés en Grèce depuis la Turquie, ont officiellement décollé pour le Luxembourg mercredi dans le cadre d'un plan de deux ans négocié par les partenaires de l'Union Européenne (UE).
Les réfugiés issus de quatre familles syriennes et deux familles irakiennes, comprenant plusieurs enfants, ont quitté Athènes, alors que le président du parlement européen, Martin Schulz, qui a entamé une visite de deux jours à Athènes, et d'autres officiels européens, étaient présents à l'aéroport d'Athènes.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras se trouvait également à l'aéroport d'Athènes pour voir les 30 réfugiés décoller, lançant de nouveau un appel à une coopération plus forte entre l'UE et la Turquie afin que "la mer Egée cesse de rejeter des cadavres".
"La condition requise pour une solution plus efficace qui ne mette pas en danger les vies humaines, c'est la coopération de l'UE avec la Turquie afin que le processus d'identification et de relogement puisse commencer sur les bords de la Turquie et non sur les îles grecs", a insisté M. Tsipras devant la presse.
Le Premier ministre a ajouté qu'il discutera de ce point lors de sa prochaine visite en Turquie en novembre.
Les officiels participant à la petite cérémonie à l'aéroport, comme notamment le Commissaire européen à la Migration Dimitris Avramopoulos, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg Jean Asselborn et le vice-ministre grec de la Politique migratoire Yannis Mouzalas, ont toutefois reconnu que l'événement de mercredi n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan.
Ils ont suggéré plus de mesures systématiques afin que l'Europe fasse preuve d'une plus grande solidarité à l'égard des réfugiés fuyant les zones de guerre.
D'après le plan de quota de relogement de l'UE, environ 6600 réfugiés doivent être relogés dans toute l'Europe.
Depuis le début de l'année, plus de 500.000 réfugiés ont atteint la Grèce et la plupart d'entre eux ont poursuivi leur périple vers l'Europe du nord et centrale, alors que des centaines d'autres ont laissé leur vie dans les eaux de la mer Egée.
Jeudi, MM. Tsipras et Schulz visiteront l'île de Lesbos, qui a accueilli le gros des arrivées cette année afin de voir par eux-mêmes les efforts déployés pour gérer l'afflux de réfugiés.
Au programme de leurs discussions mercredi à Athènes, il y avait bien entendu la crise des réfugiés mais également la crise économique qui frappe la Grèce depuis quelques années.
M. Tsipras a demandé aux créanciers internationaux de se montrer solidaires avec la Grèce, tout comme cette dernière l'est avec les réfugiés, et d'assouplir les pressions.
"Vos requêtes sont justes", a estimé M. Schulz, promettant de discuter de ces sujets avec les autres officiels européens.