Dernière mise à jour à 13h08 le 14/11
Le gouvernement norvégien a proposé vendredi une législation d'urgence pour durcir ses règles en matière de droit d'asile, en réponse à l'afflux croissant de demandeurs d'asile vers ce pays scandinave.
Les amendements envisagés confèreront aux autorités d'immigration un plus grand pouvoir pour refuser de traiter les demandes d'asile si le demandeur d'asile a déjà résidé dans un pays tiers jugé sûr, ce qui est le cas de la Russie, a déclaré le ministère de la Justice et de la Sécurité publique dans un communiqué.
"Les amendements législatifs permettront un rapatriement rapide en Russie des demandeurs d'asile ayant résidé en Russie", a déclaré le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Anders Anundsen.
Le ministère a également proposé qu'il soit possible d'arrêter et de placer en détention les ressortissants étrangers dans les cas où il est probable que leur demande d'asile ne soit pas traitée, ou de leur imposer de se signaler aux autorités et de résider dans un lieu spécifique.
"Nous proposons également un amendement qui rendra possible de fixer un délai plus bref pour le départ du Norvège, ou de demander à ce que la personne concernée quitte la Norvège immédiatement", a déclaré M. Anundsen, "cela rendra possible de rapatrier les demandeurs d'asile plus rapidement".
Cette proposition de législation d'urgence survient alors qu'un nombre croissant de réfugiés entre en Norvège depuis la Russie par le poste frontière nord de Storskog.
D'après le Directoire norvégien de l'Immigration (UDI), quelque 2 452 demandeurs d'asile sont arrivés en Norvège la semaine dernière, un nombre record, tandis que 1.113 d'entre eux sont arrivés par Storskog.