Dernière mise à jour à 08h35 le 27/11
L'effort diplomatique déployé par le président français François Hollande pour former une grande coalition contre l'Etat islamique (EI) se heurte aux intérêts divers des pays concernés, même s'il pourrait constituer le début d'une véritable alliance contre l'organisation terroriste, estime la presse française.
Le 16 novembre, trois jours après les attentats de Paris revendiqués par l'EI, le président français appelait devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles à "un rassemblement de tous ceux qui peuvent réellement lutter contre cette armée terroriste dans le cadre d'une grande et unique coalition".
Depuis, il a entamé un vaste marathon diplomatique au cours duquel il a accueilli séparément à Paris le Premier ministre britannique David Cameron lundi, la chancelière allemande Angela Merkel mercredi et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi jeudi.
Entretemps, François Hollande s'est rendu à Washington mardi pour discuter avec son homologue américain Barak Obama et doit encore se rendre jeudi à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine.
Puis, dimanche, le chef de l'Etat rencontrera successivement à Paris le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, le nouveau Premier ministre canadien Justine Trudeau et le président chinois Xi Jinping.
Si, comme l'expliquait lundi le directeur de la rédaction du magazine L'Express, la tournée diplomatique de François Hollande "est peut-être le début d'une véritable alliance contre Daech (acronyme arabe de l'EI)", le président français a pu constater dès mardi lors de sa rencontre avec Barack Obama "qu'il existe bien, toujours, deux coalitions, et une multitude d'acteurs, qui prétendent lutter contre l'EI", soulignait mercredi le journal Le Monde.
"D'un côté, la coalition américaine : nombreuse et disparate, elle regroupe 65 pays aux priorités diverses, sans stratégie commune. Cet ensemble rassemble les pays occidentaux - dont la France, qui veut y garder sa liberté d'action - ainsi que ceux du Golfe et la Turquie", rappelle le quotidien.
"L'autre coalition, menée par la Russie avec l'appui de l'Iran, est plus réduite, plus résolue et plus claire dans sa stratégie : il s'agit pour elle de préserver sa présence stratégique en Syrie. Elle a donc décidé d'appuyer Bachar Al-Assad et d'écraser à la fois les rebelles qui le contestent et l'EI", poursuit le quotidien.
Ainsi, ajoute Le Monde, la réalité que François Hollande "avait lui-même évoquée à Versailles s'impose aujourd'hui à lui : 'La communauté internationale est divisée et incohérente'".
"François Hollande veut à la fois se rapprocher de Moscou - il ne fait plus du départ de Bachar Al-Assad un préalable absolu - et consolider son alliance avec Washington. Mais à Washington, la méfiance à l'égard de Vladimir Poutine l'emporte", résume le journal, soulignant que "les entretiens Hollande-Obama ont confirmé qu'une alliance globale n'est pas à l'ordre du jour".
Mardi, la radio Europe 1 estimait qu'à ce jour la grande alliance voulue par François Hollande "a peu de chance d'aboutir" dans la mesure où "elle pose d'énormes difficultés sur le plan politique".
"On voit mal les Américains se ranger derrière les Russes ou les Iraniens agir de concert avec les Saoudiens", soulignait par exemple la radio.
Néanmoins, pour L'Express, cette tournée "amorce peut-être la véritable organisation militaire et politique qui permettra, derrière la chute de l'Etat islamique, de construire avec les pays concernés un nouvel ordre dans cette région du monde".
"Si cela devait aboutir à un succès, alors les morts du 13 novembre ne seraient peut-être pas morts pour rien", concluait lundi dans son éditorial le directeur de la rédaction du magazine, Christophe Barbier.
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