Premières frappes aériennes britanniques contre l'Etat islamique en Syrie

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Quelques heures à peine après que les législateurs britanniques aient voté en faveur du bombardement des bastions de l'Etat islamique, des avions de combat britanniques ont participé à leurs premières frappes aériennes en Syrie. « Des Tornado de la RAF ont procédé à leur première opération offensive sur la Syrie et ont mené des frappes », a déclaré jeudi matin un porte-parole du ministère britannique de la Défense. Les quatre jets ont décollé de la base aérienne d'Akrotiri à Chypre, et ont pris pour cible un champ de pétrole en Syrie orientale, a précisé le ministère à CNN.

Les législateurs britanniques avaient voté en faveur de l'action par 397 voix pour et 223 contre, après un débat de 10 heures. Après les attaques terroristes du 13 novembre à Paris, la France avait demandé la coalition menée par les Etats-Unis d'accentuer l'offensive militaire contre l'Etat islamique. A présent que la Grande-Bretagne a décidé d'étendre les frappes aériennes qu'elle menait précédemment seulement en Irak, la pression est mise sur le Parlement allemand, qui est également appelé à approuver un plus grand engagement militaire de son pays contre le groupe terroriste. Le plan allemand mettrait en œuvre 1 200 soldats, mais dans un rôle de soutien -pas de combat direct.

Le président américain Barack Obama a salué l'initiative britannique et a déclaré la coalition allait travailler à « les intégrer le plus rapidement possible dans nos ordres de missions aériennes de la coalition ». François Hollande en a fait de même, saluant l'initiative britannique dans un communiqué. Le Premier ministre David Cameron avait lancé le débat en disant que l'Etat islamique est une menace pour le peuple britannique, révélée en partie par les décapitations d'otages britanniques au Moyen-Orient et d'autres atrocités. « Il ne s'agit pas de dire si nous voulons ou non lutter contre le terrorisme. Il s'agit de savoir quelle est la meilleure façon pour le faire », a déclaré M. Cameron.

Il a déclaré que le Royaume-Uni fait face à « une menace fondamentale pour notre sécurité » et a posé la question, « Est-ce que nous travaillons avec nos alliés pour dégrader et détruire cette menace ... ou est-ce que nous restons assis à attendre que ce soient eux qui nous attaquent ? ». De son côté, le secrétaire aux Affaires étrangères Philip Hammond a déclaré à CNN que « C'est la bonne chose à faire pour préserver la sécurité de la Grande-Bretagne, pour faire face à cette organisation maléfique et dans le cadre d'un processus visant à apporter la paix et la stabilité en Syrie », ajoutant que la campagne militaire aura deux étapes : des frappes aériennes pour dégrader les capacités de l'Etat islamique et un assaut terrestre éventuel.