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Lancement d'une procédure d'empêchement contre la Présidente du Brésil Dilma Rousseff

le Quotidien du Peuple en ligne | 04.12.2015 10h07

Une procédure de destitution de la Présidente brésilienne Dilma Rousseff a été lancée par le Président de la chambre basse du pays du Congrès, Eduardo Cunha. Malgré sa réélection l'an dernier, le deuxième mandat de Mme Rousseff a été entaché par un scandale de corruption impliquant sa propre formation politique, le Parti des Travailleurs, qui a vu son taux de soutien en chute libre et provoqué des manifestations de masse.

Une enquête sur une corruption généralisée au cœur de laquelle se trouve un système de pots de vin de plusieurs millions de dollars dans la compagnie pétrolière d'Etat Petrobras a impliqué des dizaines de grands hommes d'affaires et politiciens du pays. Et Dilma Rousseff était la présidente de Petrobras pendant la plus grande partie des années pendant lesquelles la corruption présumée a eu lieu. Elle a défendu le droit des Brésiliens à manifester et a reconnu la nécessité de lutter contre la corruption chez Petrobras, mais a nié avoir eu au préalable la moindre connaissance du système de pots de vin présumé.

Dilma Rousseff a dit qu'elle a reçu la nouvelle de la procédure de destitution contre elle avec « indignation ». Dans un discours télévisé diffusé mercredi soir, Mme Rousseff a déclaré que les arguments présentés contre elle sont « sans fondement et incohérents et qu'elle n'a pas commis d'actes illicites ». Dilma Rousseff, qui a été réélue par une marge serrée l'an dernier, a maintenant un taux de popularité de moins de 10%, le plus bas taux enregistré par un président brésilien depuis le début des années 1990.

À plusieurs reprises au cours des derniers mois, des dizaines de milliers de manifestants ont envahi les rues des villes du Brésil pour réclamer la destitution de la Présidente. Beaucoup sont aussi en colère au sujet de la stagnation de l'économie brésilienne. Le Brésil est confronté à une récession prolongée, une forte inflation et une monnaie qui a récemment touché son niveau le plus bas en 12 ans. Les conclusions des législateurs vont passer par un vote devant la chambre basse, où une majorité des deux tiers -342 voix- sera nécessaires pour approuver la destitution de la Présidente. Si le vote est favorable, le texte sera alors soumis au Sénat brésilien.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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