Dernière mise à jour à 14h54 le 06/02
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré vendredi préoccupé par le sort des réfugiés et migrants à Calais et à Dunkerque, dans le nord de la France.
"On estime à environ 4.000 le nombre actuel de réfugiés et migrants dans la 'jungle' de Calais et à près de 2.500 ceux de Grande-Synthe, dans la banlieue de Dunkerque, vivant dans des circonstances difficiles et aggravées par la saison hivernale", a déclaré un porte-parole du HCR, William Spindler, lors d'une conférence de presse à Genève.
"Le HCR est particulièrement préoccupé par les conditions de vie des enfants, notamment les enfants non accompagnés et séparés, et se féliciterait de la création de places d'accueil d'urgence supplémentaires comme le centre pour enfants à St Omer (géré par France terre d'asile), ou d'autres structures qui répondraient aux besoins des enfants en matière de protection, y compris ceux qui sont âgés de moins de 15 ans", a-t-il ajouté, cité par un communiqué du HCR.
Le HCR se félicite des mesures déjà prises par les autorités françaises pour fournir une assistance d'urgence aux réfugiés et aux migrants vivant à Calais et à Grande-Synthe afin de répondre aux besoins humanitaires urgents.
Ces mesures comprennent la création d'un centre temporaire, le "Centre d'accueil provisoire" (CAP) à Calais, géré par La Vie active, et la relocalisation volontaire des réfugiés et des migrants dans des centres d'hébergement, les "Centres d'accueil et d'orientation"(CAO) à travers tout le pays. Ces centres fournissent un accueil d'urgence aux personnes qui le souhaitent, qu'elles aient déjà déposé ou non une demande d'asile.
Selon une évaluation récente du HCR, il serait bénéfique pour les réfugiés et les migrants qu'ils reçoivent davantage d'informations sur la procédure de demande d'asile en France, ainsi qu'une aide juridique. Actuellement, les résidents de la 'jungle' de Calais reçoivent des informations contradictoires voire inexactes.
"Renforcer la coordination entre tous les acteurs pour fournir une assistance, ainsi que des informations précises et objectives, serait nécessaire, y compris pour les personnes résidant dans les CAO", a ajouté le porte-parole.