Dernière mise à jour à 08h28 le 23/02
Si l'Arabie saoudite prétend officiellement que son prochain exercice militaire à grande échelle ne vise aucun tiers ni n'est conçu pour une opération spécifique, des observateurs estiment que l'objectif principal de cette manoeuvre est de faire basculer la situation en Syrie et au Yémen en sa faveur.
Baptisé "Ra'ad al-Shamal" ("Tonnerre du Nord), l'exercice devrait débuter vendredi. Cet événement d'une durée de trois semaines rassemblera les pays du golfe Persique ainsi que la Jordanie, l'Egypte, le Soudan, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, Djibouti, les Comores, le Pakistan, la Malaisie, le Sénégal, le Tchad, les Maldives et Maurice.
Ces exercices mobiliseront 150.000 soldats, 300 avions et des centaines de chars et d'autres armes avancées, selon les responsables de la défense saoudiens.
L'agence de presse nationale saoudienne a indiqué que cet exercice enverrait "le message clair" que le royaume et ses alliés "restent unis pour face aux difficultés et maintenir la paix et la stabilité dans la région".
De nombreux observateurs et analystes régionaux estiment que la décision de l'Arabie saoudite d'organiser des exercices militaires d'une telle ampleur est liée à la situation en Syrie et au Yémen.
En Syrie, les forces gouvernementales, appuyées par les frappes aériennes russes, ont récemment repris aux rebelles soutenus par l'Arabie saoudite des villes du nord du pays.
L'exercice militaire à venir pourrait chercher à faire pression sur le gouvernement syrien. Etant donné l'annonce de l'Arabie saoudite selon laquelle le pays est prêt à envoyer des troupes sur le sol syrien si nécessaire, les exercices pourraient aussi être un test de la préparation au combat de l'Arabie saoudite en cas d'offensive terrestre, selon certains analystes.
Par ailleurs, en invitant 19 pays à participer à l'exercice, Riyad cherche peut-être aussi à envoyer à la Russie et à l'Iran le message qu'ils devraient faire attention à leurs actions en Syrie.
Quant au Yémen, près d'un an après le début des opérations saoudiennes dans le pays, la coalition arabe sous commandement saoudien n'est toujours pas parvenue à vaincre le groupe chiite des Houthis, ni les forces rebelles fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
En organisant le plus grand exercice militaire de l'histoire de la région, l'Arabie saoudite cherche peut-être également à intimider ses ennemis au Yémen afin de sortir rapidement de la crise qui s'aggrave dans le pays, selon des observateurs.
Dans l'ensemble, l'exercice militaire sera une décision significative de l'Arabie saoudite qui lui permettra d'asseoir son rôle d'acteur régional de premier plan.
L'Arabie saoudite a trois objectifs dans sa politique régionale actuelle : destituer le président syrien Bachar al-Assad, se retirer du Yémen et affaiblir l'Iran, a estimé le commentateur de médias Nabil Abdou. Il a toutefois noté que la perte d'influence du royaume rendait la réalisation de ces objectifs difficile.
Selon lui, l'Arabie saoudite ne lancera probablement pas seule une offensive terrestre en Syrie.
L'Arabie saoudite pourrait se contenter de fournir un appui financier ou des armes à des partenaires de la coalition désireux de combattre sur le sol syrien, ou envoyer un petit nombre de soldats tout au plus, a-t-il estimé.
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