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Nouveaux défis stratégiques en 2016 (2)

La Chine au présent | 26.02.2016 09h34
Nouveaux défis stratégiques en 2016
Les membres du Conseil de sécurité votent à l'unanimité l'interruption du financement des organisations terroristes, le 17 décembre dernier.

La crise économique couve partout

En 2016, la demande totale de l'économie mondiale continuera à baisser et il est peu probable que cette situation morose prendra fin de sitôt. Une nouvelle crise pourrait éclater, en raison de l'accumulation des risques financiers qui a atteint un niveau inquiétant. D'après les projections d'instituts de prévision, la croissance du PIB mondial serait de 2,8 %, supérieure à celle de 2015 qui était de 2,6 %. Les pays développés, sauf les États-Unis (+2,5 %) et la Grande-Bretagne (+2,35 %), connaîtront une situation économique mitigée, comme par exemple la zone euro et le Japon en faible croissance, de 1,7 % et de 1,2 % respectivement. Le dollar fort déclenchera le reflux des capitaux et alourdira l'endettement d'un certain nombre de pays en voie de développement. En raison des déficits mal contrôlés, une nouvelle crise financière n'est malheureusement que trop probable.

L'état général de l'économie mondiale attire notre attention sur les questions suivantes :

Primo, le dollar fort et la tendance à la poursuite de la hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine. La crise des dettes souveraines continuera à inquiéter les membres de la zone euro, tandis que la fuite des capitaux et la dévaluation de leurs monnaies sont quasi-inéluctables au Brésil, en Turquie, en Malaisie, en Indonésie, en Afrique du Sud et dans d'autres pays en développement. Ceci risque de déclencher une crise financière systémique susceptible de contaminer d'autres pays. Après la crise financière de 2008, les principales puissances n'ont eu de cesse de s'appliquer une politique monétaire souple et une politique de relance financière. Depuis 2009, les banques centrales de ces pays ont ainsi généré une création monétaire de 12 000 milliards de dollars. Depuis 2007, les dettes ont explosé dans le monde, s'accroissant de 57 000 milliards de dollars. Le taux de croissance du PIB des pays émergents, qui étaient le moteur économique du monde, est tombé de 7,4 % en 2010 à 3,8 % en 2015. Le commerce mondial s'est rétracté significativement et l'économie mondiale approche d'une nouvelle récession.

La Banque des règlements internationaux a indiqué dans son communiqué que « dans le monde, le niveau de l'endettement est trop élevé, la croissance de la productivité est trop faible et les risques financiers sont immenses ». Le journal britannique The Guardian affirme que l'« on ne sait pas quand surviendra le krach, mais on sait que la bulle du crédit enfle, que le taux de croissance a chuté, que les prix fluctuent et que les marchés des capitaux sont instables. De toute évidence, les facteurs de production doivent subir une restructuration. »

Secundo, dans la mesure où l'on peut difficilement envisager une reprise prochaine de l'économie mondiale, les prix des matières premières, notamment du pétrole, devraient continuer de baisser en-dessous des 30 dollars le baril actuels, ce qui expose l'économie mondiale à de nombreux risques complexes. Pour les pays exportateurs d'énergie, leur solvabilité risque de s'affaiblir et leur situation financière de se dégrader. Une attention toute particulière doit s'attacher à l'australie, au Brésil, à la Russie et à l'Afrique du Sud. En 2015, le PIB a reculé de 3,5 et de 3,8 % respectivement au Brésil et en Russie. Il est à prévoir que cette décroissance se poursuivra cette année, quoiqu'à un rythme peut-être moins élevé.

Enfin, devant l'explosion des incertitudes économiques et le manque de prévision d'une croissance sûre, il est probable que le niveau des investissements et des échanges iront en diminuant. Citons les principaux facteurs incertains : résultats imprévisibles du relèvement des taux d'intérêt par la Réserve fédérale ; demande faible et chômage aggravé dans la zone euro, susceptibles de provoquer une nouvelle crise ; risque d'enlisement des pays exportateurs de matières premières qui pourraient « contaminer » d'autres pays, et déclencher une crise systémique.


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(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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