Dernière mise à jour à 09h29 le 26/02

Page d'accueil>>Société

Une île canadienne propose d'accueillir les Américains qui n'aiment pas Donald Trump

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.02.2016 09h12

Les victoires successives de Donald Trump et sa montée en puissance ravissent sans aucun doute ses partisans, mais il y en a aussi que cela rebute profondément, ce qui n'a pas manqué de donner un coup de pouce inattendu à une offre faite par une île canadienne qui propose d'accueillir des Américains en tant que réfugiés politiques si jamais le magnat de l'immobilier Républicain s'installait à la Maison Blanche. L'Île du Cap-Breton, située au large de la pointe de la péninsule de la Nouvelle-Écosse sur la côte atlantique du Canada, se propose ainsi de dérouler le tapis rouge aux personnes que l'idée d'une présidence de Trump insupporte.

C'est un disc-jockey d'une radio locale qui a eu cette idée pour le moins étonnante, construisant même un site web lié à l'office du tourisme local pour fournir une voie d'évasion aux voisins méfiants du Sud. Le slogan est on ne peut plus clair et explicite : « N'attendez pas que Donald Trump soit élu président pour trouver un autre endroit pour vivre ! ». Et il va plus loin, expliquant que « Commencez dès maintenant, de cette façon, le jour du scrutin, vous n'aurez qu'à sauter dans un bus pour commencer votre nouvelle vie au Cap-Breton, où les femmes peuvent avorter, où les musulmans peuvent se déplacer librement, et où les seuls ‘murs' qui existent sont ceux qui font tenir les toits de nos maisons, très abordables ».

La campagne de promotion met également en valeur la beauté naturelle de l'île située à environ 400 kilomètres à l'est de l'État américain du Maine, vantant sa nourriture, ses possibilités de faire de la voile et des excursions d'observation des baleines, ainsi que son système de santé universel. « Bien entendu, nous ne nous soucions pas de l'appartenance politique, tout le monde est le bienvenu », a déclaré Mary Tulle, responsable du tourisme à Cap-Breton, soulignant la vigueur du commerce de l'île et ses liens historiques avec les Etats-Unis. « Donald Trump pourrait même aimer y faire une visite », a-t-elle ironisé, notant que la mère du milliardaire parlait le gaélique, et que la majorité des habitants de l'île ont des racines gaéliques ou acadiennes.

Et le fait est que cette publicité marche : la semaine dernière, le site touristique du Cap-Breton a reçu plus de 300 000 visites - plus que son décompte annuel habituel. Selon Mme Tulle, quelque 5 000 Américains ont également demandé des informations précises sur les opportunités que propose l'ile, les règles d'immigration, l'immobilier et l'emploi. Ce site fait partie d'un nombre croissant de piques en ligne satiriques de la campagne présidentielle américaine apparaissant au Canada. Donald Trump mène actuellement la course à la désignation du candidat présidentiel Républicain aux élections du 8 novembre, après son troisième triomphe de suite dans le processus de nomination présidentielle du parti.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :