Dernière mise à jour à 15h27 le 12/03
En réponse à la destruction du patrimoine culturel de la Syrie, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé vendredi avoir livré en début de semaine, avec l'aide de professionnels du patrimoine français et suisses, plusieurs tonnes de matériel destiné à être utilisé pour la sauvegarde du patrimoine syrien.
Cette livraison fait suite à une collaboration entre l'UNESCO et des professionnels français et suisses de l'archéologie et du patrimoine, qui depuis l'été 2015 recensent les besoins précis des acteurs de terrain en matériel utile à la poursuite de leurs actions de sauvegarde, a déclaré l'UNESCO dans un communiqué.
Coordonnée par le Centre archéologique européen et le musée de Bibracte EPCC (en France), cette vaste collecte a mobilisé plus de cinquante institutions, associations et professionnels indépendants du monde de la culture, des archives, des bibliothèques, des musées, de l'archéologie, de la restauration et de l'art répartis sur l'ensemble du territoire français et suisse, a indiqué l'UNESCO, précisant qu'au total, près de sept tonnes de matériel ont été rassemblées et acheminées au Liban pour être confiées au Bureau de l'UNESCO à Beyrouth.
"L'UNESCO a décidé à son tour d'en faire don aux professionnels en charge de l'archéologie, du patrimoine et des musées de Syrie, qui ont réceptionné le matériel le 7 mars dernier : au renfort matériel qui vient appuyer leur capacité d'intervention sur le terrain, s'ajoute le réconfort apporté par une mobilisation concrète en faveur d'un patrimoine dont l'intérêt pour l'histoire du peuple syrien et pour l'humanité n'est plus à démontrer", a déclaré l'agence onusienne.
"La Syrie possède un patrimoine culturel d'une richesse exceptionnelle qui, depuis 2011, a été sérieusement affecté par le conflit qui sévit dans le pays, avec des destructions croissantes de ses monuments les plus importants, notamment ceux inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO", a rappelé l'agence onusienne, soulignant que de nombreux sites archéologiques ont été ravagés et pillés par des groupes organisés avec l'intention d'exporter illicitement des objets archéologiques et des œuvres d'art pour ensuite les vendre sur le marché international de l'art.