Bachar al-Assad se dit prêt à organiser des élections présidentielles anticipées

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Dans un entretien avec l'agence de presse officielle russe RIA-Novosti, Bachar al-Assad a laissé entendre que la Syrie pourrait organiser des élections présidentielles anticipées, déclarant qu'elles seraient possibles « si le peuple syrien le voulait ». Un plan de paix proposé par les Nations Unies prévoit déjà des élections présidentielles pour choisir le prochain chef d'Etat de la Syrie. Mais l'opposition et les puissances occidentales refusent jusqu'à présent catégoriquement que Bachar al-Assad se présente comme candidat.

Bachar al-Assad a organisé des élections présidentielles en 2014 et en est sorti vainqueur avec 88% voix, résultat vivement contesté et même considéré par certains comme une imposture. Mais si jusqu'à présent la position du régime était qu'aucune autre élection n'était possible jusqu'à la fin de sept ans du mandat de Bachar al-Assad en 2021, ses dernières paroles semblent plutôt montrer un assouplissement sur cette position. La résolution 2254 des Nations-Unies, qui établit une feuille de route pour une solution politique à la guerre, prévoit d'ailleurs la tenue d'élections parlementaires et présidentielles dans les 18 mois.

« Cela dépend de la position du peuple syrien, s'il y a une volonté populaire d'organiser des élections présidentielles anticipées. S'il y a une telle volonté, ce n'est pas un problème pour moi. Il est naturel de répondre à la volonté du peuple et non à celle de certaines forces de l'opposition. Cette question concerne tout citoyen syrien parce que chaque citoyen vote pour le président », a déclaré le Président syrien.

Selon Bachar al-Assad, les détails techniques de la façon dont les élections présidentielles en Syrie auront lieu ne sont pas encore en cours de discussion. « Comment ces élections auront lieu est une question que nous ne parlons pas encore, parce que la question des élections présidentielles anticipées n'a pas été soulevée. Mais cela a à voir avec les procédures qui permettraient à chacun de venir aux urnes contrôlées par l’État syrien », a-t-il expliqué. Le Président syrien a également souligné que tous les citoyens du pays, y compris ceux qui l'ont quitté quand la guerre a éclaté, devraient être en mesure de prendre part au processus de vote.