Syrie: des frappes aériennes font 12 morts à Idlib

Au moins 12 personnes ont été tuées mardi dans des frappes aériennes contre des quartiers rebelles de la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté un groupe de surveillance.

Les frappes ont visé la ville de Kafr-Nubbol dans la banlieue Ma'arat al-Numan d'Idlib, a fait savoir l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme.

Ce groupe basé au Royaume-Uni a indiqué que des dizaines de personnes ont été blessées, ajoutant que le bilan des victimes pourrait s'alourdir en raison du grand nombre de blessés graves et de ceux toujours coincés sous les décombres.

D'autres activistes ont placé le bilan de ces frappes à 42 morts.

Les frapeps aériennes sont apparemment une réponse aux vastes offensives lancées par le Front Nosra affilié à Al-Qaïda contre les quartiers contrôlés par le gouvernement dans la banlieue de la ville côtière de Latakia et dans la province centrale de Hama.

Une source de l'armée syrienne a déclaré mardi à Xinhua que les forces militaires ont réussi à repousser les attaques, affichant plus de progrès contre les groupes liés à Al-Qaïda dans la banlieue de Latakia.

L'escalade des tensions sur le terrain reflète les tensions s'élevant parmi les représentants syriens aux négociations de Genève sur la crise syrienne.

Les représentants de l'opposition à Genève appellent à la suspension des discussions en invoquant le manque de progrès.

La veille, plusieurs groupes djihadistes avaient annoncé une vaste offensive contre les positions du gouvernement à Latakia et Hama, suite à l'appel lancé par le chef de la délégation de l'opposition à Genève, Muhammad Alloush, à frapper les forces du gouvernement en Syrie parce que les forces du gouvernement avaient selon lui enfreint l'accord de cessez-le-feu.

La trêve initiée par les Etats-Unis et la Russie est entrée en vigueur en Syrie en février dernier, permettant une pause dans les combats à différents endroits.

Mais des violations sporadiques ont été observées des deux côtés et le manque de progrès à Genève menace cet accord.