Dernière mise à jour à 08h20 le 19/05
Après qu'un véhicule de police a été incendié à la mi-journée ce mercredi quai de Valmy à Paris en marge d'un rassemblement contre la "haine" anti-police, le Parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "tentative d'homicide volontaire".
Les deux policiers qui se trouvaient à bord de la voiture ont été "légèrement blessés" et ont pu être exfiltrés, selon la préfecture de police. Ils ont été pris en charge par les gendarmes déjà présents sur place pour sécuriser ce rassemblement dénonçant la "haine anti-flic", les forces de l'ordre étant prises régulièrement pour cible par des groupe d'individus violents lors des récentes manifestations dans plusieurs grandes villes de France.
Plusieurs médias français ont rapporté la présence des pompiers vers 12h45, heure locale, qui ont pu maîtriser l'incendie aux alentours de 13h00.
Selon la préfecture de police, une quinzaine d'individus violents qui participaient à la contre-manifestation ont remonté le quai de Valmy, avant de se retrouver face à un véhicule de police et ont essayé de briser les vitres du véhicules avant de jeter un cocktail molotov par la vitre arrière, embrasant l'abitacle.
Environ 300 contre-manifestants se sont massés aux abords de ce rassemblement contre les violences faites aux policiers, pourtant interdit par la préfecture de police de Paris. Ces contre-manifestants ont été repoussés par usage de gaz lacrymogènes comme le précise la chaîne de télévision française BFM TV.
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a réaffirmé mercredi son soutien aux forces de l'ordre françaises en sortie du Conseil des ministres : "Je veux réaffirmer mon soutien total aux forces de l'ordre qui remplissent depuis des mois des missions extrêmement difficiles dans un contexte de tension s'agissant notamment de la lutte contre le terrorisme (...) assurant la protection des lieux de culte et des principes essentiels de la République tels que la laïcité".
M. Cazeneuve a aussi déclaré que les forces de l'ordre françaises étaient mobilisées dans la protection des frontières mais aussi "contre la délinquance" et elles sont aussi mobilisées "dans le cadre du climat social pour assurer la liberté de manifester et faire en sorte que les casseurs qui s'en prennent y compris à des militants syndicaux puissent être mis hors d'état de nuire" a-t-il ajouté.
Il a rappelé que "1 300 interpellations" avaient eu lieu depuis le début du mouvement contre la loi Travail il y a maintenant plus de deux mois, avec près de "800 gardes à vue et 51 condamnations déjà prononcées". "On me propose d'interdire toutes les manifestations, c'est absolument contraire à ce que sont les principes de droit", a-t-il affirmé.