Dernière mise à jour à 08h21 le 31/05
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré lundi qu'un comité préparatoire sera lancé mardi pour établir la fondation de soutien aux victimes de l'esclavage sexuel pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le comité préparatoire de la fondation tiendra sa première réunion mardi à Séoul, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué conjoint avec le ministère de la Famille et de l'Egalité des sexes. Le président du comité tiendra ensuite une conférence de presse à l'issue de la réunion.
Seoul et Tokyo ont convenu le 28 décembre 2015 de créer une fondation de soutien aux "femmes de réconfort", euphémisme faisant référence aux femmes coréennes forcées en esclavage sexuel pour les militaires japonais avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon les historiens, près de 200.000 femmes, venant pour la plupart de la péninsule coréenne ainsi que de Chine et de nations d'Asie du Sud-Est, ont été forcées en esclavage sexuel. Parmi les 238 Sud-Coréennes qui ont reconnu être d'anciennes esclaves sexuelles, seules 44 sont encore en vie. En 2015 seulement, neuf anciennes victimes sont décédées à cause de leur grand âge.
Dans le cadre de l'accord du 28 décembre, le Japon s'est engagé à débourser un milliard de yen (8,3 millions de dollars) de ses fonds publics afin de lancer une nouvelle fondation pour les anciennes "femmes de réconfort" en Corée du Sud. Séoul a en retour accepté de mettre fin de manière "finale et irréversible" à la dispute sur la question de l'esclavage sexuel durant la guerre
La fondation devrait être formellement lancée d'ici le mois prochain après les examens et préparations du comité préparatoire.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a fait part de ses excuses et de ses remords sincères à travers l'accord du 28 décembre, mais a nié le recrutement par la force d'esclaves sexuelles par le gouvernement japonais. Séoul affirme que les "femmes de réconfort" avaient été recrutées contre leur gré par l'armée ainsi que le gouvernement japonais.
Les victimes sud-coréennes de l'esclavage sexuel et des groupes de soutien continuent de se rassembler chaque mercredi devant l'ambassade du Japon à Séoul pour protester contre cet accord. Selon eux, l'accord doit être invalidé et renégocié, alors que les anciennes victimes ont refusé de recevoir de l'argent des caisses du gouvernement japonais.