Dernière mise à jour à 13h56 le 16/06
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad-Javad Zarif mercredi à Oslo pour discuter de l'accord sur le nucléaire baptisé JCPOA (Plan d'action global conjoint) et de la crise syrienne.
La veille de leur réunion, M. Zarif a appelé les Etats-Unis à retirer "les restes psychologiques" des sanctions sur son pays, et le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis de lancer des représailles si Washington cherchait à rompre l'accord sur le nucléaire.
MM. Kerry et Zarif "ont discuté des progrès enregistrés au niveau de la mise en place continue du JCPOA, y compris des questions liées aux banques et aux sanctions liées au nucléaire", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat américain, Mark Toner, dans un communiqué.
"Les deux hommes ont également abordé la situation en Syrie, où le secrétaire a souligné le besoin d'accéder pleinement aux aides humanitaires et à une cessation nationale des hostilités", a-t-il indiqué.
Mardi, M. Zarif a déclaré à Oslo que les Etats-Unis avaient retiré toutes les sanctions "sur papier", mais que "les restes psychologiques de nombreuses années de sanctions sont toujours là". Il a appelé Washington à "jouer un rôle bien plus proactif" dans le retrait de ces restes psychologiques.
Lors d'une réunion avec des officiels iraniens de la sphère administrative, législative et judiciaire à Téhéran mardi, M. Khamenei a souligné: "Nous ne romprons pas le JCPOA. Mais si l'autre partie cherche à le rompre, comme certains candidats aux élections présidentielles américaines menacent de le déchirer en morceau, nous y mettrons le feu".
En réponse aux remarques des officiels iraniens, M. Kerry a défendu les efforts de Washington pour mettre en place l'accord sur le nucléaire, déclarant que les Etats-Unis avaient foi dans l'accord.
"Eu égard au JCPOA, les Etats-Unis d'Amérique ont fait absolument tout ce que nous devions faire selon la lettre d'accord", a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse mercredi en présence de la Première ministre norvégienne, Erna Solberg.