Dernière mise à jour à 13h56 le 16/06
Au lendemain de la manifestation nationale contre la loi travail qui a été émaillée d'incidents, le Premier ministre français Manuel Valls a appelé la Confédération générale du travail (CGT) à ne plus "ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris", réitérant au passage que le gouvernement ne modifiera pas le texte sur la loi travail.
"Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris et, au cas par cas (...), nous prendrons, nous, nos responsabilités", a déclaré mercredi matin sur France Inter le chef du gouvernement français, dénonçant les violences commises par plusieurs centaines de casseurs.
"Nous ne pouvons plus avoir dans les semaines qui viennent de telles manifestations sur Paris avec son lot de casseurs", a ajouté M. Valls, estimant le nombre de casseurs entre 700 et 800.
En outre, le chef du gouvernement français a estimé qu'"il y a eu une incontestablement une attitude ambiguë (de la CGT) vis-à-vis de ces casseurs".
Le Premier ministre a rappelé par ailleurs "la détermination du gouvernement à faire adopter" le texte sur la loi travail, rappelant que ce texte "est déjà le résultat d'un compromis avec les syndicats réformistes.
Le texte "n'évoluera pas" car il "est bon pour les entreprises et pour les salariés" et il "répond à l'intérêt général", a-t-il martelé.
La manifestation nationale de mardi contre la loi travail a réuni près de 1,3 million de manifestants dans les rues de Paris, selon les syndicats, et entre 75.000 et 85.000 selon la police.
La manifestation a été émaillée d'incidents avec des jets de projectiles sur les policiers, des vitrines de commerces et de l'hôpital Necker brisées et des voitures incendiées.
Au total, il y aurait eu dans la manifestation parisienne au moins 29 blessés parmi les policiers et onze parmi les manifestants ainsi que 58 interpellations, d'après la presse française.
Deux autres journées de grèves et manifestations contre la loi travail sont prévues partout en France les 23 et 28 juin.