Bahreïn révoque la nationalité du chef de la majorité chiite

Bahreïn a annoncé lundi avoir déchu de sa nationalité le chef de la majorité chiite du pays, expliquant que cette décision faisait partie des mesures visant à combattre l'extrémisme.

Cheikh Issa Qassem, leader du principal mouvement d'opposition chiite, Al-Wefaq, a été privé de sa nationalité, a annoncé le ministère de l'Intérieur de Bahreïn dans un communiqué.

Dans le communiqué, le plus haut dignitaire chiite du pays est accusé d'avoir formé "des groupes qui suivent les idéologies religieuses et entités politiques étrangères" et d'avoir joué "un rôle clef dans la promotion de l'extrémisme et du sectarisme à Bahreïn".

Le ministère a ajouté que l'imam a soutenu la théorie de la théocratie et a appuyé cette idéologie dans ses sermons et fatwas.

"Il a utilisé les lieux de prières comme arènes politiques pour servir les intérêts étrangers et a maintenu un environnement favorable à la violence et à l'extrémisme", a-t-il ajouté.

"Bahreïn continuera à combattre l'extrémisme, y compris à prendre des mesures contre ces individus qui prêtent allégeance aux entités religieuses ou politiques étrangères", a poursuivi le communiqué.

La décision intervient après que les procureurs ont découvert que des groupes étrangers avec "un agenda caché" contre Bahreïn recevaient des fonds de l'imam, dont le compte bancaire contenait dix millions de dollars, qui ont été gelés la semaine dernière.