Dernière mise à jour à 08h45 le 29/06
La chancelière allemande Angela Merkel a mis en garde mardi la Grande-Bretagne qu'elle ne devait pas s'attendre à garder les privilèges qu'elle avait avant sans respecter certaines obligations dans les négociations sur ses nouvelles relations avec l'Union Européenne.
"Nous ferons en sorte que les négociations ne soient pas guidées par le principe de sélection", a déclaré Mme Merkel à la Chambre basse du parlement allemand avant de se rendre à Bruxelles pour un sommet des dirigeants européens.
"Il doit y avoir une différence visible entre un pays qui veut être membre de l'UE et un qui ne le veut pas", a-t-elle poursuivi, ajoutant: "Quiconque souhaite quitter cette famille ne peut s'attendre à laisser tomber toutes ses obligations tout en gardant ses privilèges".
Mme Merkel a ajouté que la Grande-Bretagne, qui a choisi de quitter l'UE la semaine dernière à l'issu d'un référendum, n'accèdera pas au marché unique européen sans accepter les obligations telles que la liberté de circulation, citant comme exemple la Norvège qui a accepté la libre-migration depuis l'UE en échange de l'accès au marché interne.
"Ceci s'applique également à la Grande-Bretagne", a-t-elle insisté.
La dirigeante allemande a réitéré qu'aucune négociation officielle ou informelle sur les relations futures de la Grande-Bretagne avec l'UE ne commencerait avant que le pays ne notifie officiellement son intention de quitter le bloc.
Tant que la Grande-Bretagne n'aura pas officiellement quitté le bloc, elle restera un Etat-membre de l'UE et "tous les droits et obligations liés à son adhésion continueront à être appliqués aux deux parties".
Mme Merkel s'est dite convaincue que l'UE est "assez forte" pour supporter un retrait de la Grande-Bretagne.
"Toute suggestion qui pourrait sortir l'UE de cette crise est la bienvenue", a-t-elle poursuivi, ajoutant que le gouvernement allemand et elle-même feront tout pour empêcher les forces nationalistes européennes de devenir plus fortes.